


Le chant du crapaud buffle avant l’orage
Le visiteur se tient immobile.
Les premières lueurs du jour donnent
un relief saisissant
au mobilier contemporain du lieu
qui n’est plus maintenant une simple chambre d’hôtel.
La présence féminine apporte le mystère.
Un lieu religieux, sacrificiel, un corps nu dans un cocon de soie mousseline.
Offrande de la courbe des hanches,
Ondulation légère
douce et régulière
de Fausta,
étendue.
Le visiteur se tient immobile.
chant d’un crapaud buffle, tapi sur la berge du marigot,
ponctuant le silence à intervalles réguliers.
Gianfranco, le regard intense, observe la couche immaculée.
Des yeux de braise,
Des yeux d’aventuriers siciliens.
Il s’avance et sa respiration est presque imperceptible.
Profonde.
Ce qui le calme, lui donne l’assurance du sculpteur face au bloc de marbre.
Il est maintenant proche de la couche parfumée.
Une goutte de musc a suffit.
Agenouillé
Il enveloppe le pied
ses doigts parcourent la cheville,
Suivent le trajet des fines veines bleues,
S’abandonnent dans la tiédeur de la voûte cambrée,
Sur les orteils.
Un léger tressaillement de Fausta
L’interrompt.
Son regard se perd dans le ciel de lit…
Il écoute la musique roucoulée de l’oiseau du matin.
Un pélican venu de la Namibie toute proche.
Le dernier astre, Vénus du matin, perd son intensité lumineuse.
Fausta gémit, il semble que ses paupières s’entrouvrent.
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