Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mardi 23 septembre 2008

Le Désert

L'ombre développe une langue de sable. Des cris, des gestes, des chevelures arrachées et du sang répandu. L'ombre s'étend aux pieds de la forteresse, rouge, de briques ajoutées, rongées par le vent. L'ombre se répand sur le sable sec, par endroit l'herbe jaunit et les sources se tarissent. Un guerrier fume au sommet d'un minaret. Son corps exhale l'odeur acre de la peur et du crime. Nous n'entendons plus le chant des oiseaux, perruches colorées, bariolées de sang.

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