Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 28 janvier 2010

Chant de Salomon- Versets 1 -17. Transmis par Christian CAZALS et Jan Petrus Poésie

Bible: Les Saintes Écritures — Traduction du monde nouveau Chant de Salomon 1:1-17 1 Le chant par excellence, qui est de Salomon : 2 “ Qu’il me baise des baisers de sa bouche, car tes marques de tendresse sont meilleures que le vin. 3 Pour ce qui est de la senteur, tes huiles sont bonnes. Ton nom est comme une huile qu’on répand. C’est pourquoi les jeunes filles t’ont aimé. 4 Entraîne-moi avec toi ; courons. Le roi m’a introduite dans ses chambres intérieures ! Soyons dans la joie et réjouissons-nous en toi. Mentionnons tes marques de tendresse plus que le vin. C’est à bon droit que l’on t’a aimé. 5 “ Je suis noire, mais jolie, ô filles de Jérusalem, comme les tentes de Qédar, [et pourtant] comme les toiles de Salomon. 6 Ne me regardez pas parce que je suis basanée, parce que le soleil m’a aperçue. Les fils de ma mère se sont mis en colère contre moi ; ils m’ont établie gardienne des vignes, [bien que] ma vigne, [une vigne] qui était à moi, je ne l’aie pas gardée. 7 “ Révèle-moi, ô toi que mon âme a aimé, où tu mènes paître, où tu fais coucher le petit bétail à midi. Pourquoi deviendrais-je comme une femme enveloppée dans le deuil, parmi les troupeaux de tes associés ? ” 8 “ Si tu ne le sais pas, ô toi, la plus belle parmi les femmes, sors sur les traces du troupeau et fais paître tes chevreaux près des tabernacles des bergers. ” 9 “ À ma jument aux chars de Pharaon, je t’ai comparée, ô ma compagne ! 10 Tes joues sont jolies entre les tresses de cheveux, ton cou dans une rangée de perles. 11 Nous te ferons des cercles d’or, avec des points d’argent. ” 12 “ Tant que le roi est à sa table ronde, mon nard donne sa senteur. 13 Celui qui m’est cher est pour moi comme un sachet de myrrhe ; entre mes seins il passera la nuit. 14 Celui qui m’est cher est pour moi comme une grappe de henné, parmi les vignes d’En-Guédi. ” 15 “ Vois ! Tu es belle, ô ma compagne ! Vois ! Tu es belle. Tes yeux sont [les yeux des] colombes. ” 16 “ Vois ! Tu es beau, toi qui m’es cher ; oui, [tu es] charmant. Notre divan aussi est [un divan] de feuillage. 17 Les poutres de notre magnifique maison sont des cèdres, nos solives, des genévriers.

mercredi 27 janvier 2010

TEXTES en FRAGMENTS#links

TEXTES en FRAGMENTS#links

Le ChantVision

Chant de Salomon. Notre étreinte née dans le chavirement de tes yeux profondeur de ce regard noir bleuté nappe liquide dans laquelle se lit la souffrance et l'espoir écorché de l'enfant. Tes désirs à assouvir d'étoiles dans la tête et au bout des doigts. Saltimbanque naissante Fragile.

Ecrits de Nuit.

Des flammes... des cendres... beaucoup de bruit autour de moi. Étendu. Des roches fracassées et des avalanches de latérite chaude; des cris et des râles, des soupirs, une laitance dégouline, le long de mon corps, de mes jambes.
La sueur qui perle sur mes tempes et le rythme d'un tambour voilé qui m'emporte et me dépose aux confins du désert caché dans l'escarpement des montagnes, lieux magiques d'une guerre sans merci.
Le coeur se resserre et la respiration manque à la plupart des guerriers.
*
... Sur le pavé des rues je suis l'insecte qui poursuit l'autre pour le broyer de ses mandibules acérées.
La lune éclaire notre espace et sur le pont qui enjambe le fleuve une multitude de petits hommes noirs défilent. Une lumière jaunâtre enveloppe ce défilé sinistre.
J'aperçois sur la berge un homme immense. Il me fait signe et m'indique la barque éclairée d'un falot sinistre aux vitres jaunies.
Il est temps de s'éloigner vers l'autre rive.

samedi 23 janvier 2010

Texte de Mabes. Libre réponse en forme de commentaire

Beaucoup de mélancolie dans ce message. Les réveils sont difficiles, la laideur des nouvelles nous imprègne et cabosse notre cerveau. Chaque journée nous demande un effort de transfiguration, se tenir loin des traumatismes provoqués par les diseurs du matin blême, les polémistes à la petite semaine, grassement payés, je ne dis pas honorés le mot serait trop beau pour eux. Le poison est insidieusement planqué dans les ondes radios et téléVIsuelles.
Le félin est beau quant à lui dans sa robe noire, blanche, ou tigrée.
Un chien soupire et songe à la liberté du loup.
Je cherche en moi l'énergie du Boudha.
Exit les marchands du Temple, les messagers libidineux, les diseurs de mauvaises aventures.
(Un livre de J.L.Ezine: Les Taiseux)

vendredi 22 janvier 2010

Acte amoureux.

Pieds, sang, et route
L'orient est déjà loin
Pleure dans mes bras.
Quelques pétales
Fleur de l'amandier
Portons l'enfant mort.
Un poisson rouge
Sourire du chat matois
Vol de l'ange blond.
L'oiseau blanc saigne
Coeur fripé dans la poche
Le bleu de l'âme.

jeudi 21 janvier 2010

L'arbre sacré. Christian CAZALS

A croupetons. Étendues. Endormies.Les femmes du village montent la garde auprès de l'arbre sacré. Surveillent le passage des promeneurs. A même le sol des fruits et des légumes, des poissons secs et des crèmes de beauté. Une danse solitaire le matin au lever du soleil et le soir une prière commune à son coucher.
" Qu'est-ce qu'un rituel? C'est une cérémonie au cours de laquelle nous demandons à l'esprit de venir pour garder et superviser nos activités."

mardi 19 janvier 2010

Page Blanche 2

Page blanche, déchirée, froissée. Elle brûle de honte.
Née d'une forêt posée devant moi pour étancher notre soif écrivante.
Jouir des premiers instants du soleil levant au printemps des mots, des mots à dire pour dire les maux de notre peuple, les souffrances qui peuplent les rues des villes quadrilatères.
Rues la nuit battues par le vent, rues, derniers refuges des hommes et des femmes en quête d'amour partagé.
Refuge des enfants solitaires,
des chiens et des chats voraces disputant les ordures aux mains calleuses des aveugles.
Écrins humides des métropoles indiennes parfumées de santal, d'encens, de musc , les temples imprégnés de la merde des singes, dédales compliqués, loin des agoras touristiques et des camps retranchés.
On ceinture de murs hérissés de tessons et de pointes d'acier les jardins et les lieux de prière
Une page blanche, le texte progresse, envahit la surface d'une feuille immaculée, soie du vélin caressé avant le texte.

vendredi 15 janvier 2010

Les épiphanies.

Épiphanies.
La Terre d'Orient les villages de boue sèche et de roseaux. Adembo, le jeune griot, marche en tête de la caravane. Il fixe l'horizon l'ouest rougeoyant d'un soleil en repos caressant l'océan.
Un chameau blaterre et grimace, la caravane accélère, son cri excite les bêtes de somme, les sabots glissent dans la poussière.
Le sable pénètre le corps s'infiltre dans la chevelure. Le vent cherche à détacher le khôl et brûle les yeux des femmes dansent. La caravane est dans la joie.
Les chants font écho dans l'immensité du désert
glissent sur les falaises de roche friable. L'ombre se propage. La caravane se transforme en cercle parfait. Dans la nuit parfumée les prières et les chants.
La danse rituelle jusqu'au matin.

mardi 12 janvier 2010

Les nuits difficiles.

Les nuits difficiles. Parfois des monstres. Le vent du Nord qui s'infiltre et pénètre les fissures passe en souffle glacial . La pleine lune illumine la couche et s'agitent les corps, s'imbriquent, et s'impliquent dans la danse amoureuse, le réveil, la cendre sur les lèvres, une gorge serrée, un souffle court. Et pourtant... Et pourtant il y a des étoiles des sourires de jeunes filles envolées, réfugiées dans le firmament, des sourires et des chants, une rougeur au front et la pâleur sépulcrale des bras et des mains et des cuisses. Etrange réveil. Un chant illumine la journée triste qui s'efface.
J'ai trouvé sur la plage une perle rejetée par l'huître . C'est un chant, celui de Lhasa de sela. Poème en guise de commentaire. (dans petites histoires sans importance).

jeudi 7 janvier 2010

Regards de Jan Petrus

. Les chemins de notre errance
bordés de ronces flamboyantes
se croisent s'entrelacent s'éloignent,
parfois se rapprochent, se confondent, et nous marchons de concert,
main dans la main,
jamais pourtant ils ne pourront se confondre malgré notre art.
Ces chemins de poussière
rocailleux, et souvent pénibles à la marche,
brûlent nos paupières quand le soleil est au zénith.
Une larme perle.
Les chemins de notre errance existent et nous emportent très loin dans le désert.
Le sable ensevelit tout de toi et le conserve au chaud comme l'oeuf de l'oiseau migrateur.
Éternellement.

mardi 5 janvier 2010

Lecteurs parisiens de ce blog une exposition qui marquera votre imaginaire

Du 19 janvier au 20 février 2010 « RESET » Une proposition de Christophe Kihm Avec Gabriel Abrantes, Bertille Bak, Benjamin Crotty, Bertrand Dezoteux, Sarah Lis, Florian Pugnaire et Tamara de Wehr Bertille Bak, « Robe », 2009, en collaboration avec Charles-Henry Fertin, avec le soutien d'Artois.Comm, Courtesy de l'artiste « J'ai réuni six jeunes artistes que j'ai rencontrés ces trois dernières années dans un groupe de travail autour d'un projet d'exposition. Ce groupe est constitué de Gabriel Abrantes, Bertille Bak, Benjamin Crotty, Bertrand Dezoteux, Sarah Lis, Florian Pugnaire, Tamara de Wehr et moi-même. J'ai donné l'impulsion de ce projet il y a plus d'un an maintenant en définissant un cadre de travail qui mobilise l'espace d'exposition dans ses dimensions matérielles et stratégiques. La question n'était pas comment exposer des oeuvres (et lesquelles) ? Mais que peut-on faire d'un espace d'exposition, et précisément, quel type d'intervention produire dans ce lieu mis à disposition par la Fondation d'entreprise Ricard pour l'art contemporain ? Il était donc convenu que cette exposition n'appliquerait pas de découpes culturelles ou générationnelles, thématiques ou stylistiques, surdéterminant la cohérence d'une sélection d'oeuvres. Dans ce processus de travail, de nombreuses autres hypothèses ont été écartées, liées à l'organisation du groupe lui-même : nous étions conscients que l'absence de décision commune conduit tout projet collectif d'exposition à l'aménagement d'un espace par des interventions ponctuelles et « pertinentes », et que toute règle trop stricte soumet la participation de chacun à une démonstration conceptuelle. Pour ce qui me concerne, plus personnellement, je ne voulais pas concevoir l'exposition comme l'exercice d'un savoir-faire de la disposition (display) ou d'une technique d'accrochage, avec leurs effets de dialogues et de confrontations, de discours ou de récits. Mon rôle dans ce projet, aura donc été des plus modestes, puisqu'il aura consisté à fédérer des énergies pour concevoir un espace partagé, à participer à l'élaboration d'un cadre de travail et à assister les propositions des uns et des autres pour les rendre possibles en fonction des conditions posées par une institution. En réponse à la question posée (que faire de cet espace d'exposition ?), le titre « RESET » s'est finalement imposé pour souligner ce programme de remise à zéro, où l'exposition est considérée comme point de départ de l'oeuvre (et non comme point d'arrivée), et où tout oeuvre propose l'exposition d'un lieu. Il s'est donc agit, pour les artistes réunis, de penser l'exposition comme une construction et, petit à petit et point par point, de mettre en jeu leur travail selon la perspective d'une reconfiguration du lieu. En ce sens, l'expérience pourrait s'ouvrir à des actions accomplies dans et sur le lieu dont les effets dans le temps joueraient de différés ou de retardements, se manifesteraient ouvertement ou se situeraient aux seuils de l'invisibilité. Cet exercice est contraint (spatialement, budgétairement, techniquement), il comporte une part de risque et demeure incertain, associant le temps du montage à celui de la production et de la réalisation des oeuvres. Mais l'exposition y trouve la pleine mesure de sa forme-projet, qui ne se fixe pas dans un résultat mais est fixée par une coupe opérée au sein de son processus. Une question reste posée : que construit cette exposition outre un processus de travail (qui par ailleurs n'y sera pas restitué) ? Elle construit un lieu, dont les qualités sont peu évaluables selon des critères architecturaux (il ne s'agit pas de bâtir un édifice) ou formalistes (puisque cette construction est soumise à une logique processuelle). Les propositions des artistes sont autant de propositions d'espaces procédant au redoublement, au dédoublement, à l'extension d'un lieu (donné) par d'autres (qui s'y installent), en ayant recours à des techniques d'inscription, de transcription, d'intrusion ou d'effacement... Et comme il se trouve que ces propositions signifient toutes des lieux (décors de tournage, villages détruits, bureaux de travail, parcours géographiques, conduits d'évacuation...), l'espace construit est un circuit où se raccordent des lieux potentiels. Telle est la conclusion provisoire de cette expérience, qui précise un point relatif à la forme de construction produite. » Christophe Kihm Soutiens Les oeuvres de Gabriel Abrantes et Benjamin Crotty ont reçu le soutien des sociétés ZDBG, Kodak, Toyota, Bogard, de la la Région Nord Pas de Calais, de l'Instituto Camoes. Les oeuvres de Bertrand Dezoteux ont reçu le soutien de l'école d'art de la communauté d'agglomération de Bayonne, Anglet, Biarritz. Les oeuvres de Florian Pugnaire ont reçu le soutien de La Station, Nice. Les oeuvres de Tamara de Wehr ont reçu la soutien de la Ville de Lausanne, des Affaires culturelles du Canton de Vaud et de Mike Lombardo. Informations pratiques Exposition du 19 janvier au 20 février 2010 Vernissage le lundi 18 janvier à partir de 18h30 Entrée libre du mardi au samedi de 11h à 19h.

dimanche 3 janvier 2010

Le message

Conte bref d'une peuplade primitive vivant sur une côte africaine. Les vagues se fracassent sur la côte rocheuse parsemée de débris et creusent de longs sillons dans le sable gris et noir,dont l'origine est la lave incandescente des volcans maintenant en sommeil. Ce sont de hautes montagnes dressées en couronne autour de ce lieu sauvage qui fut une plage réservée aux sacrifices humains. Une pirogue creusée dans un arbre de bois noirci par le feu plonge à intervalles réguliers dans les vagues écumantes. Un messager se dresse à l'avant, il est nu, le sexe dressé semble une lance sculptée dans le diamant luisant de la chair. Il accoste et se dirige vers des arbres polis par la mer. Un enchevêtrement de troncs et de branches échoués sur le sable. D'un petit sac de peau, une peau rugueuse et tannée par le soleil, il extrait une large feuille arrachée d'un buisson épineux sur laquelle sont inscrits les mots suivants:
" Qu'on nous laisse donc seuls face à l'énigme oui hommes seuls avec leur souffle leur prière de peu mariant les corps à la nuit amoureuse et là s'allégeant dans l'énigme".
La feuille est roulée en boule, introduite dans une anfractuosité de l'arbre abattu,
un peu de sable, d'argile font un scellement éternel au message.
L'homme continua sa route vers les montagnes dressées dans le lointain opposé à l'océan.
Un oiseau de mer cria jusqu'à l'étranglement et la chute, épuisé.
Ce fut le clap de fin.
(Texte en italique gras de Jean Pierre SIMEON)

samedi 2 janvier 2010

Cadeau surprise

Si pour cette nouvelle année qui se profile et promet de nous apporter beaucoup de surprises , vous avez des problèmes de cadeau à résoudre très rapidement n'hésitez pas. Croukougnouche "blog Petites histoires sans importance" m'a fait lire et connaître une merveille de texte. Il s'agit de INGUELEZI de François Dupeyron, livre édité chez Actes Sud et disponible rapidement , les libraires faisant des prouesses au niveau de leurs commandes. Ce livre, François Dupeyron en a fait également un film qui nous plonge au coeur d'une problématique que nous connaissons bien.
"Geneviève , l'héroïne du livre revient du cimetière dans lequel repose maintenant son compagnon qui vient de mourir. Bloquée sur la route par un accident de poids lourd incendié elle constate en remontant dans son véhicule que son coffre n'est pas complètement refermé. Elle ne s'étonne pas. A son domicile elle constate qu'un réfugié kurde caché dans le camion accidenté est venu dans son coffre. Elle comprend dans ses paroles qu'il va à la recherche de sa terre promise:"Inguelezi", l'Angleterre. En aidant ce clandestin à rejoindre l'Angleterre Geneviève se tourne vers son propre passé, sa propre histoire. Elle comprend le secret douloureux enfoui en elle depuis 35 ans... Mais laissons découvrir ce petit bijou de littérature