Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mercredi 27 janvier 2010

Ecrits de Nuit.

Des flammes... des cendres... beaucoup de bruit autour de moi. Étendu. Des roches fracassées et des avalanches de latérite chaude; des cris et des râles, des soupirs, une laitance dégouline, le long de mon corps, de mes jambes.
La sueur qui perle sur mes tempes et le rythme d'un tambour voilé qui m'emporte et me dépose aux confins du désert caché dans l'escarpement des montagnes, lieux magiques d'une guerre sans merci.
Le coeur se resserre et la respiration manque à la plupart des guerriers.
*
... Sur le pavé des rues je suis l'insecte qui poursuit l'autre pour le broyer de ses mandibules acérées.
La lune éclaire notre espace et sur le pont qui enjambe le fleuve une multitude de petits hommes noirs défilent. Une lumière jaunâtre enveloppe ce défilé sinistre.
J'aperçois sur la berge un homme immense. Il me fait signe et m'indique la barque éclairée d'un falot sinistre aux vitres jaunies.
Il est temps de s'éloigner vers l'autre rive.

1 commentaire:

croukougnouche a dit…

oui, mais rester sur la berge et voir le soleil briller c'est mieux que de prendre une barque avant l'heure .
chasser les chimères vénéneuses pour gouter encore aux fruits du jour, c'est se que je te souhaite de tout mon cœur.