Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 31 juillet 2009

Comme une descente en enfer

Comme une descente en enfer. Nos deux compères laissent aller la vieille pigeot de Ben sur la piste défoncée. A cette vitesse quand Gianfranco pourra-t-il revoir la belle Fausta ? C’est l’heure la plus chaude de la matinée. On cuit dans l’habitacle et malgré les fils de fer fixés aux endroits stratégiques du véhicule : les manettes, leviers, portières, et autres tuyaux d’échappement, tout vibre et ferraille copieusement. Pourtant l’approche est nette. La petite maison de Mam’ Thérèse, c’est ce qui est inscrit sur le bout de papier gras que leur a remis Paula, se précise. Il y a même des fleurs, des plantes qui poussent courageusement dans des bidons rouillés, des cactus aux fenêtres, certainement pour que les voleurs se piquent la nuit, et fin du fin un sapin de Noël un peu jaune, mais lui aussi plein d’ardeur. Dans un effrayant crissement de frein Ben vient de stopper la calèche devant la tranchée aux ordures. Impossible d’aller plus loin. Dignement, Gianfranco pose les pieds à terre, s’étire et d’un pas lent et assuré s’éloigne de quelques cinquante mètres pour uriner contre un buisson d’épineux parsemé de boules rouges. Tout en pissant copieusement il cite Pavese « L’amour à la vertu de dénuder non pas deux amants l’un en face de l’autre, mais chacun des deux devant soi-même. » Puis il retourne prés du véhicule et Ben lui apprend que Mam’ Thérèse va venir prendre son colis. D’ailleurs elle arrive, poussant une brouette métallique d’un autre âge, en boitant, et avec un large sourire sur ses dents inexistantes. Pas de chiens alentours. Mam’ Thérèse est un ermite solitaire. Gianfranco remet le colis et la vieille aubergiste qui fut Mère maquerelle dans sa jeunesse déplie un mouchoir crasseux et en prélève la somme correspondant à l’achat de l’alcool si précieux pour son petit commerce. Le téléphone est en panne. Avec un sourire triste elle leur apprend la nouvelle mais au troisième bar il doit fonctionner. C’est là-bas au bout de la piste de latérite qui est maintenant rectiligne, en bon état et carrossable. On devrait gagner du temps pense Gianfranco et son désir échauffe le bas de son dos qui frémit. Un sourire sibyllin illumine son visage. Ben le regarde, interrogatif. Il ne comprend pas ce changement soudain de physionomie. Pas de temps à perdre ! Salut Thérèse ! G. dépose une bise affectueuse sur les joues de la vieille tenancière de bordel, car, en réalité cette petite bicoque est une maison de passe pour les chauffeurs qui font la route entre Sun City et Johannesburg. Il est presque midi. Pour ce soir ? Difficile. Arriver dans la nuit c’est bien aussi. Les sens sont relâchés et l’eau de la piscine si fraîche.

jeudi 30 juillet 2009

Précisions techniques.

Présentation spéciale du véhicule de Ben. C'est une pigeot!! Elle n'est pas surchargée de fruits et de légumes. Mais 10 caisses de mampower... des Diam's et bien sûr un peu de neige avec cette chaleur!! fin de mes élucubrations. Christian Cazals alias Juan Cristiàn de las Casas

Sur la piste de latérite

Sur la piste de latérite. Fausta avait lu le papier griffonné par le portier, un message téléphonique de Gianfranco « peut-être ce soir, cette nuit, demain » ? Maintenant elle attendait. Ben roulait sur la piste, une poussière rouge enveloppait le carrosse de ce sympathique cocher tout dévoué à la cause de G. Un vent chaud pénétrait l’habitacle, Ben était très excité. La livraison devait se faire à grande vitesse au risque de briser quelques bouteilles mais ça ! Ben fit un superbe bras d’honneur en lâchant le volant et la roue droite s’encastra dans une ornière et ressortit dans un fracassant bruit de ferraille. Gianfranco en fut tout retourné et sermonna Ben le priant de tempérer son ardeur. Une vieille bicoque, des carcasses de voiture amoncelées, un énorme personnage blanc et noir de crasse, le visage rouge cramoisi et les yeux jaunes. Le tout puant l’alcool et le tabac. Ils furent accueillis avec force rots et rires gras. De quoi prendre la fuite au galop. Ce que firent nos deux voyageurs après avoir déposé une caisse de mampower à ses pieds. C’est le petit matin. Gianfranco pense à l’arrivée de Fausta aux Cascades. Certainement hier soir, peut-être dans la nuit… Pas de portable dans cette savane. Dans le prochain bistrot il y aura un téléphone ! Il en est sûr. Mais la tenir dans ses bras dans la soirée ? Ben rétrograde et l’antique bagnole dans un nuage de gaz malodorants grimpe une colline interminable. Les deux hommes sont déjà maquillés. Les cheveux recouverts d’une poussière écarlate, les yeux luisent au fond des orbites, ce sont des diables le visage flamboyant. Enfin ils atteignent le sommet. Le char mythologique fume, le moteur chauffe, les pneus sentent le caoutchouc brûlé. Stop ! Grâce ! Hurle l’équipage. Prenons des forces car la descente de ce relief montagneux promet des soubresauts inattendus. Tout est défoncé et juste à l’entrée du passage vers une buvette qui semble proprette une tranchée servant de fosse à ordure. Gianfranco est un aventurier de haute volée. Mais là il comprend que pour ce soir c’est râpé. Il se souvient des paroles d’une belle vénitienne qui avant son départ lui avait dit « Méfiance, en Afrique, tout change d’une minute à l’autre » et pour ce soir « adieu piscine, vin, fruits frais, glaçons, nichons, et autres friandises… ». Cependant Gianfranco est philosophe. Il sait que l’attente, la difficulté de la rencontre sera un stimulant des plus efficace. Encore un moment de concentration, de méditation au sommet de la colline. Ben semble revigoré et la descente commence en direction du bar.

lundi 27 juillet 2009

Vie solitaire à Johannesburg

Vie solitaire à Johannesburg. Déjà une semaine d’attente, de recherche, dans les faubourgs de Johannesburg. La visite des centres d’art, des boutiques de luxe, des bouges les plus reculés. Personne n’a rencontré le sémillant Gianfranco. A son arrivée Fausta s’était branchée sur un quartier de Johannesburg qui lui semblait calme. Elle avait choisi une Guest house : la Sleepy Gecko Guest House dans le quartier de Melville. Le milieu des diamantaires est très secret, fermé à double tour et Gianfranco malgré sa gouaille et son côté bon enfant n’a pas pu pénétrer ce monde étrange. Le bidonville de Soweto, les quartiers chauds de Johannesburg, Fausta voulut tout voir. S’imprégner de cette vie trépidante. Elle contempla les étranges photos de Roger Ballen. Et se souvint du mampoer, ce whisky fabriqué grâce à la fermentation d’un fruit servant aux repas des éléphants. Demain elle quittera la ville bruyante. Sûr Gianfranco n’y est pas. Sa dernière nuit fut reposante. Quelques pensées pour Luigi, pour Khotso ce séduisant avocat illuminant le ciel africain de son regard profond et mystérieux. Elle partit de bonne heure, profitant de la fraîcheur du vent, et d’une route plus facile grâce à la circulation fluide qui y régnait. 200 Km environ avant l’Hôtel des Cascades. Une réserve à traverser et des animaux magnifiques. Elle arriva le soir sans encombre. La chambre était réservée. Une suite luxueuse avec un petit salon rococo. Des fleurs. Des alcools. Un magnifique lit avec moustiquaire. Gianfranco était aussi un galant homme.

samedi 18 juillet 2009

Texte de Jo Carret au sujet de la mort D'andré Bénédetto.

Salut et fraternité à tous, André Benedetto nous a quitté lundi 13 juillet 2009, en pleine programmation du Théâtre des Carmes, en plein Festival d'Avignon: il est mort quasiment en sortant de scène , chez lui, à Tavel, où il avait voulu emporter le costume avec lequel il jouait, car, avait-il dit non sans humour, il pouvait en avoir besoin pour aller faire ailleurs une autre sorte de théâtre. Ce costume qui en fait recouvrit le cercueil où il reposa pendant l'hommage qui lui fut rendu en son théâtre ce vendredi 17 juillet. Le chemin d'André est toujours passé par une résistance très forte contre l'injustice et le profit. Mais son principal titre de noblesse, c'est que tout ce qu'Avignon et l'Occitanie avait d'énergies humaines et fraternels modestes, André avait su les rassembler et leur donner une chance, leur donner une voix , même aux plus infimes d'entre eux. Pour nous qui pleurons ce grand frère, il est un autre motif de chagrin: André Benedetto a été un des rares hommes publics de la région à s'avouer ouvertement solidaire des Palestiniens, sans excuse, couverture ni faux semblants, aux antipodes des positions coloniales européennes et du fanatisme occidental habituels : humaniste, sensée, toujours animé par une émotion distanciée, il n'a pas craint de prendre le parti des opprimés pour revendiquer la justice et la paix au Moyen-Orient. Fasse qu'un jour une paix équitable et durable advienne sur cette terre martyrisée de Palestine; et ce jour là, en leur témoignant notre reconnaissance, nous célébrerons comme il se doit les justes comme lui qui ont contribué à cet avènement . Pour le Comité Palestine-Vaucluse JoCarret PS. Vous pouvez envoyer par la poste, vos lettres de condoléances à Théâtre des Carmes, place des Carmes, 84 000, Avignon.
C'est avec beaucoup de tristesse que je me joins à l'équipe de Jo Carret et aux comédiens du Théâtre des Carmes.
André Bénédetto acceuillait toujours avec beaucoup de sympathie les comédiens, poètes, auteurs, sans oublier le public pour lequel il se donnait sans compter.
Merci à Jo Carret pour son intervention.
Christian CAZALS

Une seconde coupe. Fausta et Khotso.

Une seconde coupe. Une seconde coupe, et leurs yeux deviennent complices. Khotso, un beau regard plongeant au cœur des pensées de Fausta. Qui fait glisser son siège, allonge ses jambes et rejette sa tête. Son corps est légèrement cambré. Elle s’ouvre aux regards du jeune Sud Africain, Khotso de Shaken, héritier d’un célèbre diamantaire allemand de l’époque maintenant révolue de l’apartheid. Le Baron de Shaken, diamantaire réputé de la ville de Standertone sur les bords du Vaal était plein de sollicitude pour son prochain. Et c’est tout naturellement qu’à son arrivée à Johannesburg, il adopta un enfant des faubourgs de Soweto. Eduqué dans la discipline mais avec beaucoup de bonté de la part du Baron qui sortait de l’enfer nazi qu’il avait combattu et qu’il rejetait avec force, Khotso fit de brillantes études d’avocat international et son charme lui ouvrit les portes de la société. Il était irrésistible dans le cœur des belles femmes. La douce complicité amoureuse des deux voyageurs étroitement assis sur leur siège, le silence - on ne parla pas- les nimbait d’une aura mystérieuse. Le régime des réacteurs indiqua une vitesse différente et le processus de descente sur l’aéroport de Johannesburg débuta. La luminosité de l’intérieur du fuselage devint de plus en plus intense. Le soleil brillait à l’horizon. Pas de nuages. La magnifique masse d’acier de l’aéroplane se posa enfin avec souplesse et délicatesse sur le tarmac luisant imprégné de l’humidité de la nuit africaine. Un grand silence car les voyageurs étaient encore imprégnés de sommeil. Chacun bougea à son rythme et lentement les passagers se dirigèrent vers la sortie. Fausta et Khotso entrèrent dans un petit bureau pour accomplir les formalités de police. La légèreté de leur bagage leur permit de ne pas attendre inutilement. Une fois son sac récupéré, libéré de toute contrainte, Khotso se retourna, fixa Fausta avec intensité. Ses yeux bleus souriaient. « Allons au salon pour déjeuner » fut sa première phrase depuis le passage de la ligne. Un café, des croissants, de la confiture, un grand verre d’eau plate. « Maintenant je vais partir à Kimberley, mon travail m’attend et pendant quinze jours environ je ne serai pas disponible. Cependant si tu as besoin d’aide voici mon adresse et mon téléphone » : Khotso de Shaken 12 Adam Namakola St +27 51 820 1769. Il lui glissa dans la main une carte. Elle sentit la douceur de son contact et remarqua son tutoiement imprévu. Il se leva, prit son bagage, régla directement la note à la caisse. La porte électronique s’ouvrit largement. Il disparut, happé par la foule exubérante de la rue.

lundi 13 juillet 2009

Mort d'André Bénédetto

"C'était un homme de sillon" disait de lui Alain Timar, directeur du théâtre des Halles.
André Bénédetto, un des fondateurs du théâtre "off " est mort dans la nuit de Dimanche à Lundi.
C'était aussi un poète.
Il ouvrait largement sa porte et laissait chacun s'exprimer librement.
Un sillon qu'il traçait sans relâche,
nous montrant la route à suivre.
En hommage un texte d'Omar Khayyam.
"De tous les voyageurs qui ont pris cette route,
Qui donc est revenu, a rebroussé chemin?
Prends garde de ne laisser peine d'amour en route,
Car tu ne reviendras, jamais, ici, demain."
Traduction: Vincent-Mansour Monteil.

samedi 11 juillet 2009

Fausta in the airplane

Les réacteurs chantent bercent les voyageurs endormis. Fausta, yeux mi-clos Observe le balancement lent des hanches du steward. Il s’avance dans la travée centrale Se dirige vers l’arrière Et sert un thé. Fausta, yeux mi-clos, regarde sur la carte de l’Afrique la progression lumineuse de l’avion. Le visage de Gianfranco est en surimpression, elle le devine dans les faubourgs de Johannesburg, pressent sa présence dans des lieux ténébreux. Dans ses messages il a parlé de vieille femme, d’alcool un peu frelaté, de chambre … (sordide) ? Il ne sera pas à l’arrivée de l’avion. Fausta partira à sa recherche dans les faubourgs de la ville bruyante et agressive. Il lui faudra explorer tous les quartiers de Soweto. Déjà pour elle l’aventure et le danger. Sa volonté, son désir la poussera jusque dans les bas-fonds des bidonvilles. Et puis… si elle ne le rencontre pas elle ira à Sun City à l’hôtel des Cascades. Une main légère touche son bras dénudé. Un frisson. La main douce de son voisin l’éveille complètement… elle lui sourit. « Nous allons franchir l’équateur, si vous me permettez je vous offre une coupe de champagne ». Il fait un signe au steward. Elle accepte ce témoignage d’élégance surfaite. Ensemble ils trempent leurs lèvres dans le liquide blond, leur regard se croise. Dans quelques heures, à l’aéroport de Johannesburg inondé de soleil, Fausta posera son pied de danseuse pour un étrange ballet fait d’amour, de mort, et d’aventures étranges.

jeudi 9 juillet 2009

Bonjour à tous, Voici un groupe exceptionnel, à découvrir, dans un festival très sympa à DIEULEFIT : Festival BIZ'ART NOMADE (http://www.bizzartnomade.fr/)En espérant vous y voir, n'hésitez pas à faire circuler l'info.Amitiés Concert - Samedi 11 Juillet à Dieulefit - 20 H 30 Théâtre de VerdureHUUN HUUR TU(chant diphonique de Touva) http://www.huunhuurtu.com/ « Leur chant diphonique ( deux voix émises par le même larynx ) à la fois bourdon et harmonique, tantôt grave à couper au couteau, tantôt fluet et aigu, en a épaté plus d’un : rien moins que Frank Zappa, The Chieftains, Ry Cooder et, plus récemment, les Anglo-Pakistanais de Fun-Da-Mental.» TELERAMA Ces Voix nous viennent des grands espaces de Sibérie. Ce sont celles des bergers Touvan, chantres de la nature depuis toujours. Leur chant de gorge reproduit la variété des sons de leur environnement. On y reconnaît le chant de oiseaux, le cliquetis des étriers d’un cheval au galop, le ruissellement de l’eau, le sifflement du vent, on y entend l’écho assourdissant des montagnes, l’immensité apaisante du désert, le frémissement inquiétant de la Taïga. > Message du 09/07/09 14:26> De : "annie rosenblatt" > A : sc.vautrin@free.fr> Copie à : alain.mottelet@wanadoo.fr, dea.stoll@laposte.net, angelique.collombert@wanadoo.fr, buttin.anne@club-internet.fr, dandeville.annie@orange.fr, avbalay@wanadoo.fr, au.bourgeois@laposte.net, avril26@wanadoo.fr, vaoulevent@gmail.com, bernadette.mouton@wanadoo.fr, bernard-streicher@orange.fr, bernidom@orange.fr, blandine.duvillard@gmail.com, brigitte.pujuguet@wanadoo.fr, celine.duval@stimultania.org, chantal.amiot@wanadoo.fr, chloevidon@yahoo.fr, chriscluzel@wanadoo.fr, cazals.christian@gmail.com, gourychris@orange.fr, cie.cyrene@wanadoo.fr, communication@lesnouveauxnez.com, claude.falligan@wanadoo.fr, claude.roche@numeo.fr, clojoly@hotmail.fr, contact@lacascadeclownetcirque.fr, contact@minibus-services.org, preslesdeschamps@gmail.com, dominique.heraud@numericable.fr, ec-stmpb@inforoutes-ardeche.fr, elenavazelle@orange.fr, emmanuel.mottelet@wanadoo.fr, nunu3233@hotmail.com, ericlinardedition@wanadoo.fr, florence-balay@club-internet.fr, florencecorey@free.fr, fpanine@gmail.com, f-rederic.dumeaux@wanadoo.fr, galerie.a-barnouin@wanadoo.fr, gerard.montel@wanadoo.fr, gevona@freesurf.ch, helene.deschamps438@orange.fr, helene.lecluse@gmail.com, helene.wible@wanadoo.fr, hf13260@wanadoo.fr> Objet : UN CONCERT A NE PAS RATER- Afficher le texte des messages précédents - > > > > Bonjour à tous,> > > Voici un groupe exceptionnel, à découvrir, dans un festival très sympa à DIEULEFIT : Festival BIZ'ART NOMADE (http://www.bizzartnomade.fr/)En espérant vous y voir, n'hésitez pas à faire circuler l'info.AmitiésConcert - Samedi 11 Juillet à Dieulefit - 20 H 30 Théâtre de VerdureHUUN HUUR TU(chant diphonique de Touva) http://www.huunhuurtu.com/« Leur chant diphonique ( deux voix émises par le même larynx ) à la fois bourdon et harmonique, tantôt grave à couper au couteau, tantôt fluet et aigu, en a épaté plus d’un : rien moins que Frank Zappa, The Chieftains, Ry Cooder et, plus récemment, les Anglo-Pakistanais de Fun-Da-Mental.» TELERAMA: Ces Voix nous viennent des grands espaces de Sibérie. Ce sont celles des bergers Touvan, chantres de la nature depuis toujours. Leur chant de gorge reproduit la variété des sons de leur environnement. On y reconnaît le chant de oiseaux, le cliquetis des étriers d’un cheval au galop, le ruissellement de l’eau, le sifflement du vent, on y entend l’écho assourdissant des montagnes, l’immensité apaisante du désert, le frémissement inquiétant de la Taïga.

Agnès et Vincent Balaÿ vous invite à consulter le site concernant la création de leur gîte.

Consultez et découvrez, venez vous mettre entre parenthèses, vous ressourcer, et voir la vie autrement: http://www.lamaisonducourbier.fr/ blog de croukougnouche: http://croukougnouche.blogspot.com

lundi 6 juillet 2009

Bientôt Sun City, l'Hôtel des Cascades

Lampedusa…Johannesburg … en passant par Rome… Paris… On the Road again… Un long poème d’amour, une route parcourue dans le ciel… Une étape dans le Paris des petits hôtels, de la musique dans les rues. Un road movie façon Kerouac se faufile dans la matière grise de Fausta. Kerouac… Beat génération…le premier auteur qu’elle dévora avec passion. Gianfranco… un personnage sorti tout droit de cet univers de la beat generation. Elle fit une plongée dans son univers mental, sa jeunesse lui donnait rendez-vous. Loin de l’univers Padouan. La rue des Canettes, des bars vomissant sur le trottoir les musiciens éméchés, les actrices en recherche de cachets, et les mystérieux loubards échangeant des liasses de billets contre des petits paquets enveloppés de papier kraft. Le petit hôtel qu’elle avait fréquenté avec les danseurs rencontrés sur les planches. La nuit fut agitée… Les sirènes d’ambulance, les pompiers, les coups de frein et le matin le ramassage des poubelles, les premières livraisons ponctuées de cris et de mots grossiers. La vulgarité des rires… Très vite elle se prépara au départ après un déjeuner rapide et voulut revoir le jardin du Luxembourg. Déambulation dans les allées encore désertes. Le petit matin gris des journées tristes de la capitale et le brouhaha étouffé d’une circulation automobile de plus en plus dense. Il manquait les cris des enfants et le bassin était désert. On entendait seulement le bruit sec d’une balle de tennis. Grisaille sur Paris. Vite ! L’Afrique et Gianfranco. Elle ne comprenait pas très bien ce qu’il faisait à Sun City. Et puis cette histoire d’alcool, ce photographe étrange (G. avait expédié par le mail de la capitainerie une copie de mauvaise qualité). Ses qualités artistiques lui faisaient pressentir une sorte de génie. Le désir de connaître des moments d’abandon dans ses pensées trop souvent enchaînées la titillait. Un vrai bondage psychologique qu’il fallait détruire. Et Gianfranco serait l’artisan. Un petit chariot tiré par trois chèvres passa chargé de deux bambins, Guignol commençait à s’activer et quelques bateaux flottaient sur le bassin. Il était déjà midi. Le départ était prévu à Roissy pour 23H20. Dans une brasserie elle commanda un plat du jour. Saucisses aux lentilles du Puy. Un temps relax pour savourer ce plat régional et même discuter avec un écrivain anglais qui venait se ressourcer dans le Paris de sa jeunesse. Very correct. Il lui recommanda même d’aller voir une expo photos d’un ami allemand qui vivait à Johannesburg dans les années 50 : Herman Shadeberg. Il lui montra quelques clichés originaux qu’il cachait dans sa serviette de cuir usagé. On prit le thé vers 17heures et on se sépara en se promettant de correspondre. Fausta donna son adresse à l’hôtel des Cascades à Sun City. Par le R.E.R elle arriva rapidement à Roissy et commença les formalités d’embarquement. L’hôtesse au sol fut surprise par le bagage minuscule de Fausta surtout pour un aller simple sans retour. Fausta s’installa dans un fauteuil de la salle d’attente et feuilleta un hebdomadaire offert gracieusement par la compagnie. Repas frugal, conversation à voix basse. L’ambiance du salon était reposante. Elle ferma les yeux et laissa ses pensées voleter dans son cerveau. Le bonheur d’une vraie relaxation avant le départ. La magie du lieu, le sourire de l’équipage, les paroles douces des hôtesses et Fausta se retrouva confortablement installée, sur le siège voisin d’un jeune black aux allures de sportif. Elle lui sourit, il fit de même. Dernières vérification de la part de l’équipage, contrôle des ceintures, des brassières de sauvetage en mer. Le gros porteur s’engagea sur la piste de départ. Point fixe. A 23h20 envol majestueux dans la nuit. Ce fut le début de la vie nocturne. Progressivement le sommeil s’empara de chaque passager après une rapide collation.Fausta éprouva un grand repos dans son corps endormi. Une douce jouissance. Un orgasme silencieux et puissant. Elle pensa qu’un ange l’emportait vers Gianfranco

Le rituel est une fête.

Le rituel est une fête qui marque un certain accomplissement dans le yoga de la présence. Il intervient tardivement car, dans le tantra, le grand rituel est de vivre en conscience. Plutôt que de réciter des formules rituelles (mantra) ou d'accomplir des célébrations devant des représentations de Shiva, Tara ou Kâli, les premières années de pratique sont entièrement vouées à communiquer avec ce qui advient. Lorsque nous pouvons suivre les méandres d'une continuité fluide qui nous laisse serpenter à travers le quotidien, lorsque notre corps a reconnu son universalité, sa non-séparation, nous pouvons célébrer cette union en accomplissant un rituel à Kâli, prééminente dans notre lignée. De la même manière,les rituels sexuels qui ont tant fasciné les Occidentaux, n'interviennent que très rarement. Ils ne sont pas un moyen magique de réalisation mais une grande fête qui marque l'entrée du tantrikâ dans la non-dualité. Ils sont le signe que le yoga de la présence est parfaitement installé,que le rituel d'identité à Kâli est réalisé selon trois modes: le premier est très formel et consiste en offrandes du feu, de l'eau, des fleurs, des parfums, de la nourriture et du corps/esprit du pratiquant; le second se déroule mentalement, sans la présence de divinités ni d'accessoires car le tantrikâ s'est reconnu comme divinité; le troisième inclut la grande union, sexuelle ou énergétique, et scelle l'identité absolue du maître et du disciple qui peut être reconnue dès le début de la sâdhanâ (la pratique sexuelle).

dimanche 5 juillet 2009

Agnès Balaÿ communique:Concert à St Montan

RETENEZ CETTE DATE : Dimanche 19 Juillet à 18 Heures ,CHAPELLE ST ANDRE DE MITROY , à ST MONTAN. Concert donné par le trio VELIEM , trio vocal , musiques du monde ( europe de l'est ,surtout) Ce trio , outre la qualité des pièces qu'il nous donne à entendre , me tient particulièrement à coeur , Car en font partie mes deux nièces ,Emmanuelle et Véronique Duvillard , + Leur amie Lydie . Toutes trois , musiciennes accomplies , dégagent une vraie jubilation de chanter , confronter leurs voix aux timbres très complémentaires , c'est un véritable tourbillon, Laissez-vous emporter!!!! 5 euros d'entrée vin d'honneur offert à l'issue du concert!!!! conviez vos amis et faites suivre cette annonce: ces jeunes artistes ( 20 ans tout juste!) méritent d'être encouragées!! Agnès Balaÿ

mercredi 1 juillet 2009

Réaction au décés de Pina Bausch. Le Monde

Réagissez Classez Imprimez Envoyez Partagez OAS_AD('Top2') Partagez : Elle avait un visage de Pieta transparent, un regard bleu perçant, et elle était la chorégraphe. Dates clés 27 juillet 1940 Naissance à Solingen, en Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne). 1955Intègre l'école de danse Folkwang, à Essen. 1961Engagée par le Metropolitan Opera de New York. 1974Installation à l'Opéra de Wuppertal. 30 juillet 2009Mort à Wuppertal. Sur le même sujet Portfolio La virtuosité très personnelle de Pina Bausch Entretien Georges Lavaudant : "Elle a fait naître un théâtre un peu hybride, physique et engagé" Réactions L'Allemagne pleure "une créatrice grandiose et visionnaire" Verbatim "Il y a des moments où l'on reste sans voix. C'est là que commence la danse" Portrait Pina Bausch, exercices d'admiration Portfolio Pina Bausch, artiste aux multiples facettes. Admirée dans le monde entier, cette immense artiste, épaulée par sa troupe d'une vingtaine de danseurs, dont certains l'accompagnaient depuis ses débuts, a chorégraphié plus d'une quarantaine de pièces - autant de succès. Les salles étaient toujours pleines pour Pina Bausch, qui était aussi parfois sur scène, parce que chaque fois, on se demandait ce qu'elle allait sortir de nouveau. Pina Bausch a révolutionné la danse en inventant une "danse-théâtre". Des décors féeriques ou avec des objets du quotidien, des sketches, des adresses au public qui évoquaient le théâtre, et puis des séquences de danse virtuoses, au bord du vertige. Tout cela mis ensemble avec une fougue féroce, le talent de l'alchimie, dans le but de raconter la vie en la faisant passer pour une oeuvre d'art. C'est bien en faisant de la transition un art majeur qu'elle a révolutionné les canons du spectacle : elle jette sur le plateau des corps virtuoses qui font leur numéro de danse, y ajoute des saynètes théâtrales et raconte des histoires fortes, personnelles ou qui ont marqué le temps. C'est du cabaret contemporain ou une revue chorégraphique d'un nouveau genre. Ses interprètes - hommes en costume et femmes en robe du soir (garde-robe de Marion Cito) - coursent la vie et ses émotions sur une bande-son de chants et de musiques du monde. Une image surgit. En novembre 2008, lors du festival qu'elle avait créé dix ans plus tôt à Wuppertal : après la représentation de sa virulente adaptation des Sept Pêchés capitaux (1976) sur la musique de Kurt Weill, Pina Bausch se régale d'une soupe. Régime frugal pour une femme toujours d'attaque. Elle fume une cigarette - elle avait eu la permission de fumer dans les studios de l'Opéra Garnier lors des répétitions en 2005 d'Orphée et Eurydice. Elle observe la jeune chanteuse rock Petra Magoni. Elle semble comme détachée du monde et très attentive. Pina Bausch, de son vrai prénom Philippine, est né le 27 juillet 1940 à Solingen (Allemagne), tout près de Wuppertal. Ses parents tiennent un café-restaurant. La chorégraphe raconte comment, enfant, elle passait son temps sous les tables du bistro à écouter les clients et les histoires cruelles des grandes personnes. "Il y avait tant de gens et il se passait tant de choses étranges." Ces souvenirs ont servi de matière première à l'une de ses pièces majeures, Café Müller (1978), qu'elle interprétait encore récemment. En 1955, à l'âge de 15 ans, elle intègre l'école de danse Folkwang, à Essen, dirigée par le chorégraphe Kurt Jooss. Elle en sort trois ans plus tard et part en 1959 étudier "toute seule, en bateau, sans connaître le moindre mot d'anglais" à New York. Interprète dans différentes compagnies (Paul Sanasardo, Paul Taylor, Antony Tudor), elle revient en Allemagne pour danser au Folkwang Ballet, dont elle deviendra directrice de 1969 à 1973. Elle y crée ses premières pièces comme Fragment, sur une musique de Bartok. Son installation en 1974 à l'Opéra de Wuppertal provoque scandale sur scandale. Habitué au ballet traditionnel, le public n'accepte pas cette nouvelle danse, proche du théâtre et de la vie. Il l'insulte, jette des tomates sur les danseurs. Pina Bausch reçoit des menaces au téléphone. Ses premières pièces s'attaquent à de grandes partitions musicales pour en extraire une vision souvent âpre. Iphigénie en Tauride sur la musique de Gluck (1974), puis Orphée et Eurydice (1975), toujours à partir de Gluck, ou encore Barbe-Bleue sur la partition de Béla Bartok. En 1975, elle met en scène Le Sacre du printemps sur la musique de Stravinsky. Cette pièce féroce jette le clan des hommes contre celui des femmes. Ce thème passé au crible de générations de danseurs reste le motif principal de toute l'oeuvre de Pina Bausch. Le début des années 1990 marque un tournant. Pina Bausch délaisse sa veine sombre, cruelle, pour explorer une certaine légèreté. Elle profite de ses tournées internationales pour s'installer en résidence dans les grandes capitales et mettre en scène ces villes fantasmées. Palerme est au coeur de Palermo, Palermo (1989), Istanbul donne vie à Nefes (2003), Séoul sert de cadre à Rough Cut (2005). S'imprégnant de la vie quotidienne, de ses rencontres, Pina Bausch retranscrit ces rapports de proximité tissés à même la fibre populaire et intellectuelle de chaque endroit. Les solos de danseurs au coeur des spectacles deviennent sa marque chorégraphique. Inventifs en diable, ciselés, leur furieuse beauté exalte le tempérament des danseurs au point qu'on les croirait en train de jouer leur peau chaque soir. On se souvient de Dominique Mercy, interprète et pilier de la compagnie depuis le début des années 1970, se propulsant pied au plancher dans l'espace à grands moulinets de bras dans Pour les enfants d'hier, d'aujourd'hui et de demain (2002). On se souvient encore d'Helena Pikon dans Vollmond (2006), le corps renversé, faisant juter du citron sur ses bras en déclarant "qu'elle est un peu amère". La méthode de travail Pina, fondée sur l'improvisation des danseurs, leur vécu, a fait le tour de la planète. Elle délivre des consignes ou des thèmes aux interprètes, qui lui présentent ensuite le résultat, théâtral ou chorégraphique, de leur recherche. Exemples de consignes : "Tendre un piège à quelqu'un", "Pourquoi se donne-t-on tant de mal ?", "Imaginer des jeux pour chasser la peur"... Quant à ses scénographies et décors, ils restent inégalés. D'abord imaginés avec Rolf Borzik, son compagnon décédé en 1980, puis avec Peter Pabst, ils subliment des éléments naturels : montagne de fleurs rouges pour Le Laveur de vitres (1997) ; falaise de mousse dégoulinant d'eau pour évoquer Budapest dans Wiesenland (2000)... Pina Bausch inscrit au creux de ces paysages factices un rêve de vie. A Paris, le Théâtre de la Ville était depuis 1979 la maison de Pina Bausch - elle y a présenté plus de trente spectacles. Au milieu des spectateurs, elle ne ratait aucune représentation. "C'est la fin d'un monde, confie Gérard Violette, ancien directeur de ce théâtre. Lorsqu'elle venait saluer, elle connaissait une minute de bonheur. Sinon, c'était une femme douloureuse. Elle a influencé tout le monde mais ne laisse aucun héritier." "C'était non seulement une grande chorégraphe mais aussi une très belle personne", confie son ami Bartabas, qui a beaucoup travaillé avec elle. Elle qui réalisa un film, La Plainte de l'impératrice (1989), tourna aussi avec Federico Fellini dans E la nave va (1982). Il la décrivait ainsi : "Avec son air aristocratique, tendre et cruel à la fois, mystérieux et familier, Pina Bausch me souriait pour se faire connaître. Une religieuse qui mange une glace, une sainte en patins à roulettes, une allure de reine en exil, de fondatrice d'un ordre religieux, de juge d'un tribunal métaphysique, qui soudainement te fait un clin d'oeil." Sa dernière pièce, au Théâtre de la Ville en janvier, Sweet Mambo, possédait le goût des adieux. Les danseurs disaient leur nom en répétant "N'oubliez pas, n'oubliez pas". Rosita Boisseau Article paru dans l'édition du 02.07.09. Abonnez-vous au Monde à 16€/mois

Le désert

Le Silence invite à la méditation.
Les couleurs.
Les pierres roulent sous les pieds , tombent de la lune
La nuit
Dans la froidure du vent.
La marche difficile et l'étreinte du sable.

Lampedusa...Rome...Paris puis Johannesburg

Lampedusa… Rome… Johannesburg A l’heure de midi l’embarcation blanche pénétra dans le port de Lampedusa et accosta le quai d’honneur. Le port était calme sous le soleil, peu de touristes et de curieux. Le départ de Luigi pour le monde éternel se faisait dans la sérénité et la discrétion. Fausta rassembla ses quelques vêtements, elle réunit l’équipage et le remercia de son assistance chargeant le Père San Felice de payer tout le monde suivant les dispositions testamentaires de Luigi. Rendez-vous fut donné lors de son retour à Padoue. * Vêtue d’une légère robe blanche elle débarqua sur le quai. Un taxi fatigué l’emporta vers l’aéroport. L’avion de Rome était prévu pour la soirée. Le lendemain elle partirait par le vol Alitalia pour Paris, puis un vol direct l’emporterait pour Johannesburg. Elle se laissait porter par les évènements. Elle pensait « Gianfranco ferait de même ». Vivre au jour le jour. Sans limites ni contraintes. Son visage se transformait. Une luminosité particulière faisait briller ses yeux. Ses joues s’empourpraient. Elle souriait aux enfants, aux animaux de la rue, les chiens…les chats…aux vieillards assis sur les bancs. Elle fit l’enregistrement de son modeste bagage, paya son billet pour Paris et patiente s’installa dans un bar, le regard fixé sur le tarmac désert. Escale à Rome pis départ immédiat pour Paris. Elle resta éveillée, le cerveau en ébullition. Les pensées les plus folles se bousculaient et le visage de Gianfranco, son regard profond, et son corps d’homme encore mûr contre le sien. Les caresses de G. Enfin la descente programmée de l’avion sur l’aéroport Charles de Gaulle. Dédaignant les hôtels de luxe du terminal elle prit un taxi pour prendre une chambre rue des Canettes à l’Hôtel de la Perle. Elle connaissait. Quand elle venait danser avec sa compagnie. Souvenir troublant. Les bistrots et les jazzmen. Les galeries. Un monde foisonnant d’artistes et de promeneurs oisifs. La nuit fut courte, Gianfranco était présent dans chacune de ses pensées. Tôt dans la matinée du lendemain elle régla l’hôtel et se promena Jardin du Luxembourg. Un autre souvenir… En fin de journée elle héla un taxi et se rendit à Roissy- Charles de Gaulle. Enregistrement du bagage. Nouvelle attente dans le monde accéléré de l’aérogare. Le voyage pour Johannesburg est prévu à 23 h.