Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

lundi 6 juillet 2009

Le rituel est une fête.

Le rituel est une fête qui marque un certain accomplissement dans le yoga de la présence. Il intervient tardivement car, dans le tantra, le grand rituel est de vivre en conscience. Plutôt que de réciter des formules rituelles (mantra) ou d'accomplir des célébrations devant des représentations de Shiva, Tara ou Kâli, les premières années de pratique sont entièrement vouées à communiquer avec ce qui advient. Lorsque nous pouvons suivre les méandres d'une continuité fluide qui nous laisse serpenter à travers le quotidien, lorsque notre corps a reconnu son universalité, sa non-séparation, nous pouvons célébrer cette union en accomplissant un rituel à Kâli, prééminente dans notre lignée. De la même manière,les rituels sexuels qui ont tant fasciné les Occidentaux, n'interviennent que très rarement. Ils ne sont pas un moyen magique de réalisation mais une grande fête qui marque l'entrée du tantrikâ dans la non-dualité. Ils sont le signe que le yoga de la présence est parfaitement installé,que le rituel d'identité à Kâli est réalisé selon trois modes: le premier est très formel et consiste en offrandes du feu, de l'eau, des fleurs, des parfums, de la nourriture et du corps/esprit du pratiquant; le second se déroule mentalement, sans la présence de divinités ni d'accessoires car le tantrikâ s'est reconnu comme divinité; le troisième inclut la grande union, sexuelle ou énergétique, et scelle l'identité absolue du maître et du disciple qui peut être reconnue dès le début de la sâdhanâ (la pratique sexuelle).

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