Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mercredi 1 juillet 2009

Lampedusa...Rome...Paris puis Johannesburg

Lampedusa… Rome… Johannesburg A l’heure de midi l’embarcation blanche pénétra dans le port de Lampedusa et accosta le quai d’honneur. Le port était calme sous le soleil, peu de touristes et de curieux. Le départ de Luigi pour le monde éternel se faisait dans la sérénité et la discrétion. Fausta rassembla ses quelques vêtements, elle réunit l’équipage et le remercia de son assistance chargeant le Père San Felice de payer tout le monde suivant les dispositions testamentaires de Luigi. Rendez-vous fut donné lors de son retour à Padoue. * Vêtue d’une légère robe blanche elle débarqua sur le quai. Un taxi fatigué l’emporta vers l’aéroport. L’avion de Rome était prévu pour la soirée. Le lendemain elle partirait par le vol Alitalia pour Paris, puis un vol direct l’emporterait pour Johannesburg. Elle se laissait porter par les évènements. Elle pensait « Gianfranco ferait de même ». Vivre au jour le jour. Sans limites ni contraintes. Son visage se transformait. Une luminosité particulière faisait briller ses yeux. Ses joues s’empourpraient. Elle souriait aux enfants, aux animaux de la rue, les chiens…les chats…aux vieillards assis sur les bancs. Elle fit l’enregistrement de son modeste bagage, paya son billet pour Paris et patiente s’installa dans un bar, le regard fixé sur le tarmac désert. Escale à Rome pis départ immédiat pour Paris. Elle resta éveillée, le cerveau en ébullition. Les pensées les plus folles se bousculaient et le visage de Gianfranco, son regard profond, et son corps d’homme encore mûr contre le sien. Les caresses de G. Enfin la descente programmée de l’avion sur l’aéroport Charles de Gaulle. Dédaignant les hôtels de luxe du terminal elle prit un taxi pour prendre une chambre rue des Canettes à l’Hôtel de la Perle. Elle connaissait. Quand elle venait danser avec sa compagnie. Souvenir troublant. Les bistrots et les jazzmen. Les galeries. Un monde foisonnant d’artistes et de promeneurs oisifs. La nuit fut courte, Gianfranco était présent dans chacune de ses pensées. Tôt dans la matinée du lendemain elle régla l’hôtel et se promena Jardin du Luxembourg. Un autre souvenir… En fin de journée elle héla un taxi et se rendit à Roissy- Charles de Gaulle. Enregistrement du bagage. Nouvelle attente dans le monde accéléré de l’aérogare. Le voyage pour Johannesburg est prévu à 23 h.

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