Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

samedi 11 juillet 2009

Fausta in the airplane

Les réacteurs chantent bercent les voyageurs endormis. Fausta, yeux mi-clos Observe le balancement lent des hanches du steward. Il s’avance dans la travée centrale Se dirige vers l’arrière Et sert un thé. Fausta, yeux mi-clos, regarde sur la carte de l’Afrique la progression lumineuse de l’avion. Le visage de Gianfranco est en surimpression, elle le devine dans les faubourgs de Johannesburg, pressent sa présence dans des lieux ténébreux. Dans ses messages il a parlé de vieille femme, d’alcool un peu frelaté, de chambre … (sordide) ? Il ne sera pas à l’arrivée de l’avion. Fausta partira à sa recherche dans les faubourgs de la ville bruyante et agressive. Il lui faudra explorer tous les quartiers de Soweto. Déjà pour elle l’aventure et le danger. Sa volonté, son désir la poussera jusque dans les bas-fonds des bidonvilles. Et puis… si elle ne le rencontre pas elle ira à Sun City à l’hôtel des Cascades. Une main légère touche son bras dénudé. Un frisson. La main douce de son voisin l’éveille complètement… elle lui sourit. « Nous allons franchir l’équateur, si vous me permettez je vous offre une coupe de champagne ». Il fait un signe au steward. Elle accepte ce témoignage d’élégance surfaite. Ensemble ils trempent leurs lèvres dans le liquide blond, leur regard se croise. Dans quelques heures, à l’aéroport de Johannesburg inondé de soleil, Fausta posera son pied de danseuse pour un étrange ballet fait d’amour, de mort, et d’aventures étranges.

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