Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 28 juillet 2011

FESTIVAL DE JAZZ LA GARDE ADHÉMAR. Eric LINARD.

V. COURTOIS 
V. COURTOIS.

Musicien inspiré sa musique est un moment de méditation.

mercredi 27 juillet 2011

PACO IBANEZ. " Par boucherif "

Nous écoutons PACO IBANEZ Que nous pouvons actuellement voir dans le Midi de la France.

Enfin!!!Un peu de fraîcheur et d'amour.








SA CHEVELURE / Jewish Song

Parfois les tirs
Sang qui s'écoule dans la rigole cramoisie du bitume défoncé par les chars.
L'enfant est lacéré de balles
Les murs pavillonnaires et le check point

Une foule dense vers le mur des lamentations
des petits billets cachés dans les anfractuosités des pierres disjointes


Je fus séduit 

SA CHEVELURE

MON VISAGE EN LARMES DANS LA TIÉDEUR DE SES

 SEINS

L'IMPRONONÇABLE PLAISIR.



Jerusalem 1



Jerusalem2






mardi 26 juillet 2011

LA POIGNÉE de POUSSIÈRE. Raconté par Boucherif

Les travailleurs du village






Au petit matin le village s'étire le long d'une grande avenue de latérite mille fois martelée par le pas des troupeaux en liberté, le roulement des véhicules à bout de souffle, le pas des enfants groupés en rang serré, le charroi interminable des attelages chargés de bois mort et de briques de terre séchée, la base de la construction des cases au toit de chaume.
Un nuage de poussière retombe sur les arbres les hommes et les animaux, les recouvrant d'une pellicule dense et rougeâtre.
J'aime évoluer dans ce petit village, proche de la mer, aux senteurs marines quand le vent vient du large, le cri des oiseaux de mer chante la joie en se mêlant à celui des enfants et des mères fières de leur progéniture.

Sur le pas de sa belle case fleurie par les bougainvilliers, le plus riche du village, se tient dès l'aube et regarde passer les travailleurs. C'est un négociant en matériaux de construction. Il aime bien être ainsi, debout, un magnifique sourire illuminant son visage.

Amadou fait sécher les poissons. Ceux que lui laissent les pêcheurs dont les pirogues sont échouées sur la plage.

Puis il les vend. Il se tient un peu avant le marché, sur le bord de la route.
Abdallah le regarde tristement, à chaque fois qu'il passe.
Un jour, n'y tenant plus, il lui propose de lui donner un peu d'argent: " Combien te faut-il? Ainsi tu éviteras ces efforts qui usent tes vieux os et tu pourras nourrir ta famille."
Amadou, en plissant ses yeux, un sourire malin, lui répond: donne moi une poignée de poussière. Cela suffira.
Il prit cette obole comme s'il venait de recevoir une poignée d'or et partit vers la plage... Cela dura des mois.

Un jour n'y tenant plus, et voulant éclaircir ce manège, Abdallah l'interpella et lui dit: Amadou!! Si tu ne désires qu'une poignée de poussière alors baisse toi et ramasse .

Amadou, en le regardant droit dans les yeux, et d'une voix très douce lui répondit: Homme riche, te voila excédé par le simple fait de te baisser pour me ramasser une poignée de poussière, qu'adviendrait-il si chaque matin je me présentais à ta porte pour recevoir une pièce d'argent?
Laisse moi gagner ma vie à ma façon. La sueur de mon front ne sera jamais importunée par le don qu'elle me fait chaque jour. Mais toute autre personne le sera tôt ou tard.


Merci à AMADOU HAMPATE BA pour la transmission orale de ce conte peul.

PACO IBANEZ. " Par boucherif "

      Une Simplicité militante


Une chaise, une scène, des mots simples,
une intensité vocale
un regard,
quelques paroles dites et non chantées

PABLO NERUDA.

Il a participé au Festival LES SUD le 14 juillet à Arles.

le 30 il sera à Barjac.

l3 Août Festival de Fontcalvy à Ouveillan.

S'y rendre?

lundi 25 juillet 2011

BALLADE DE LA GEOLE DE READING


Geôle de Reading


... chacun tue ce qu'il aime,
salut à tout bon entendeur.
Certains le tuent d'un œil amer,
Certains avec un mot flatteur,
Le lâche se sert d'un baiser,
Et d'une épée l'homme d'honneur.
Oscar WILDE.

samedi 23 juillet 2011

LE PROMONTOIRE DE VIAREGGIO

Elle aimait retrouver l'intense rayonnement du soleil et s'étendre à même la roche friable pulvérisée du promontoire élevé de la falaise qui surplombait l'élégante villa de Viareggio qu'elle occupait les jours d'été, villa
prêtée par le comte qui se souvenait des jours de plaisirs et de joies intenses qu'il avait éprouvé en sa compagnie.
Elle s'étendait à même le sol, dans l'herbe rase qui recouvrait la roche et servait de nourriture aux chèvres de cette région de Toscane. Des chèvres efflanquées, qui donnaient peu de lait. Le fromage était rare.
Mais le soleil dardait ses flèches incandescentes sur son corps qu'elle dénudait progressivement, dans une jouissance intense qui la rapprochait de la mort.


LA PRINCESSE BLANCHE car c'était le nom que lui avait donné R.M. RILKE éprouvait ainsi la "mort petite" la mort prématurée et  la "grande mort" "der grosse Tod", la mort que toute une vie a portée à maturité.
Si cette maturation s'avère impossible la mort est comme un noyau desséché,

comme un fruit qui en lui-même ne mûrit pas.

mercredi 20 juillet 2011

WHITE BIRDS " Hommage au Dormeur du Val" Arthur RIMBAUD.





White birds in my hairs
Et leurs becs cramoisis picorent mes lèvres
Fouillent l'intérieur de ma bouche.

Je suis étendu, alone in the grass,
Et la pluie ruisselle sur mon visage, le délave, étale les taches de boue, mon corps se refroidit et des frissons parcourent le ventre, le bas du dos, les jambes repliées.

SUIS JE DÉJÀ DANS L'AUTRE MONDE?

The small dirt road is slippery

Le petit chemin des chèvres sauvages.

This is war and my heart bleeds.

C'est la guerre et mon cœur saigne.

Un portillon de bois rafistolé
                                          des pieux disjoints.
Le bas du chemin.

Le chant des cigales

And the sun on my face.... I' m cold.

J'ai la main droite sur le flanc douloureux.

Elle est rouge du sang écoulé.

"Les parfums ne font pas frissonner sa narine;

Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine

Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."

vendredi 15 juillet 2011

DANS L'UNIVERS DES SONGES

Dans l'univers des songes.

A l'heure du sommeil et des songes

le passeur me prend la main

brise le miroir

et mon corps étendu sur le fond de la barque

s'éloigne vers l'autre berge.

Hypnos et Thanatos

les deux frères jumeaux,

nus sur le sable

attendent l'arrivée des voyageurs

qu'ils doivent départager.

Les uns resteront sur terre.

Les autres disparaîtront dans l'immensité de la nuit.

Pour un repos éternel.

Mes yeux basculent et dans la blancheur laiteuse des pupilles




je pars vers l'inconnu.

ESPACE TEMPS

ESPACE TEMPS

JE, circumvolution du corps, a-pesanteur pensée élargie dans la ville aux ruines antiques, les fontaines de marbre brisé, JE, reçois la flèche d'ÉROS dans le cœur mille fois étreint, une douceur dans le regard, celle qui arpente, peint, danse et chante dans les cours des palais, les péristyles et les cloîtres.
Puis le grand départ comme un envol de palombes. Des lèvres carminées et des seins lourds de désir.
L'appel au cœur de la ville, dans les ruelles humides et les cours aux murs dégoulinant du sang sacrificiel des moutons des bergeries cachées de la cité méditerranéenne.



Remerciements à la Galerie Eric Linard de m'avoir donné la possibilité de réaliser le cliché de l'Espace Temps.26700 La Garde Adhémar

mercredi 13 juillet 2011

HYPNOS

Hypnos


C'est le Dieu Somnus.
Il est le fils de Nyx
la Nuit.
C'est aussi le frère de Thanatos ( la Mort ).

C'est le Sommeil personnifié.

Il réside dans l'île de Lemnos.
Caché dans une caverne,
les rayons du soleil
ne le touchent pas

Son repaire est éternellement sombre,
traversé par le fleuve d'Oubli
le Léthé.
Hypnos repose sur une couche de sable et de tissu fin
entouré d'une foule d'enfants et de jeunes fées: Les Rêves.
Ils sont chargés de missions diverses.
Iris, de la part d'Héra le chargea d'envoyer Morphée un de ses fils
auprés d'Alcyone.
Il devait prendre l'apparence de son mari Céyx.
Apollon chargea Hypnos et Thanatos de transporter le corps de Sarpédon tué à Troie par Patrocle.

Hypnos séduit et veille sur notre sommeil.


*

mardi 12 juillet 2011

TINA MODOTTI




C'est en pensant aux jeunes artistes qui lisent ce blog que nous vous présentons la photographe Mexicaine Tina Modotti qui influença la vie artistique de son pays.
De nationalité Mexicaine elle naquit le 17 Août 1896 et mourut le 6 Janvier 1942 à Mexico.
Tour à tour Mannequin, actrice photographe et enfin révolutionnaire elle travailla avec Edward Weston avec lequel elle affirma sa profession de photographe et rejoint le parti communiste en 1927.
Expulsée du Mexique dans les années 1930 pour son activisme nous la retrouvons à la recherche de son équilibre et de sa vérité intérieure à Berlin, Moscou, Los Angélés.
Elle se lie d'amitié avec Diégo Rivera et Frida Khalo.  Elle passe par la France et l' Espagne où elle peut pratiquer sa profession de reporter et continuer ses activités politiques.
Elle meurt à Mexico le 6 Janvier 1942.
On peut découvrir sur le site Google lié à cet article des photos passionnantes de cette artiste ainsi que des articles de presse.

dimanche 10 juillet 2011

DITS DE GRIGNAN.





LA VOIX UN CHANT DE L'INTÉRIEUR

L'ÉCRIT LA SCULPTURE DES MOTS

LE MODELAGE DU MATÉRIAU.

vendredi 1 juillet 2011

LA GROTTE DE LOMBRIVES


Il suffit de suivre le signe gravé dans la roche, à flanc de montagne, de gravir les éboulis et de se frayer un passage au travers des ronces desséchées, épineux des montagnes ariégeoises. Le sentier muletier grimpait vers une falaise de roches moussues, empilement de forme verticale, que mon cerveau d'enfant venu de la ville pensait complètement infranchissable. De fait l'ascension cassait mes petites articulations et très vite les muscles devenaient douloureux. Les choucas survolaient l'épaisse garrigue, de temps en temps ils s'abattaient sur une proie déjà en décomposition. Enfin, épuisé, les pieds et les mains sanguinolents, les ronces me saisissaient avec perfidie au détour du chemin, je percevais une fissure dans la roche, une saignée pratiquement invisible et recouverte de branchages.

(Une interruption de quelques jours et je reprends le cours de la rédaction de ce souvenir d'une enfance lointaine). Les cathares étaient pour moi un miroir aux alouettes, des personnages mystérieux que je rencontrai dans les ruines des bergeries, dans ce vieux moulin aux ailes désemparées des bords de l'Aude, parfois, tapis dans l'alignement bruissant des vignes, ils se tenaient prêts à bondir et à me saisir à la gorge pour m'emporter dans les grottes dissimulées au creux des défilés rocheux des monts ariégeois.
Le soir, quelques étoiles piquetaient le ciel, le chant du grillon berçait ma respiration, étendu sur la paille qui servait certainement de couche aux guerriers, je m'endormais sous le regard des religieux cathares que je pensais être des combattants chevelus, barbus et crasseux.