Elle aimait retrouver l'intense rayonnement du soleil et s'étendre à même la roche friable pulvérisée du promontoire élevé de la falaise qui surplombait l'élégante villa de Viareggio qu'elle occupait les jours d'été, villa
prêtée par le comte qui se souvenait des jours de plaisirs et de joies intenses qu'il avait éprouvé en sa compagnie.
Elle s'étendait à même le sol, dans l'herbe rase qui recouvrait la roche et servait de nourriture aux chèvres de cette région de Toscane. Des chèvres efflanquées, qui donnaient peu de lait. Le fromage était rare.
Mais le soleil dardait ses flèches incandescentes sur son corps qu'elle dénudait progressivement, dans une jouissance intense qui la rapprochait de la mort.
LA PRINCESSE BLANCHE car c'était le nom que lui avait donné R.M. RILKE éprouvait ainsi la "mort petite" la mort prématurée et la "grande mort" "der grosse Tod", la mort que toute une vie a portée à maturité.
Si cette maturation s'avère impossible la mort est comme un noyau desséché,
comme un fruit qui en lui-même ne mûrit pas.
1 commentaire:
douce et belle photo..
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