Page blanche, déchirée, froissée. Elle brûle de honte.
Née d'une forêt posée devant moi pour étancher notre soif écrivante.
Jouir des premiers instants du soleil levant au printemps des mots, des mots à dire pour dire les maux de notre peuple, les souffrances qui peuplent les rues des villes quadrilatères.
Rues la nuit battues par le vent, rues, derniers refuges des hommes et des femmes en quête d'amour partagé.
Refuge des enfants solitaires,
des chiens et des chats voraces disputant les ordures aux mains calleuses des aveugles.
Écrins humides des métropoles indiennes parfumées de santal, d'encens, de musc , les temples imprégnés de la merde des singes, dédales compliqués, loin des agoras touristiques et des camps retranchés.
On ceinture de murs hérissés de tessons et de pointes d'acier les jardins et les lieux de prière
Une page blanche, le texte progresse, envahit la surface d'une feuille immaculée, soie du vélin caressé avant le texte.
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