Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 1 janvier 2009

Gaza Plage

Aux heures chaudes de la journée le soleil est très haut sur la ligne d'horizon. Les mères s'étendent sur le sable, petits groupes de bavardes et les enfants creusent déjà des tunnels, d'instinct se lancent au visage des pâtés de sable, construisent des forteresses, plantent des petits drapeaux. Silence des jours heureux, des jours de poésie avec les cris des enfants et les plongeons dans l'eau bleue. Les oreilles filtrent les sons comme celles de La Monte Young, Bob Wilson court sur la plage un gros ballon dans les bras. Et puis le bruit qui n'en finit pas de monter en roulement de tambour de deuil, voilé de noir . Le bruit des bombes, le sifflement des rockets. Les mines anti personnelles sont déposées sur le sable et cachées, mortelles même aux heure de drague et de badineries. Le bruit la fureur monte et nos ventres repus se satisfont des démagogies des uns et des autres. Je soufre et je ne sais pas, je ne sais plus ce qui se passe dans le berceau du monde. Les châteaux de sable en ruine, des enfants pleurent, les mines dans les hurlements de la mort, des flammes à l'horizon. Une odeur insoutenable de pétrole en feu. Les corps et la chimie ardente à même le sol.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Le coeur saigne et les combattants
sont loin des enfants et des femmes.