Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

dimanche 4 janvier 2009

Liberté du poète que celle de méditer.

Répéter ad libitum les mots et les vers qui chantent dans son coeur, liberté de mettre en oeuvre cet instrument de profonde inspiration qui rythme ses pensées. Peut-être ces respirations vont-elles ouvrir la voie au lecteur, le faire passer de l'autre côté du fleuve. Respirations...
Pieds sang et route
déjà loin est l'orient
pleure dans mes bras.
*
Un poisson rouge
Sourire du chat matois
Vol de l'ange blond.
*
L'oiseau blanc saigne
Coeur fripé dans la poche
Le bleu de l'âme.
Douce pluie fine
Longue caresse rose
Force de l'amour.
*
Quelques pétales
Fleur de l'amandier
Pleurons l'enfant mort.
*
Chant de la terre
Les hommes gambaderont
Soleil dans la main.
*
Le saule pleure
Oiseau lyre suspendu
chant profond du mort.
*
Abysses et larmes
la courbe du sein tendu
la joie de l'enfant.
*
Une pirogue
tranche le coeur étoilé.
La fragilité.
*
Un crâne éclaté
lent voyage des larmes
et le doigt levé.
*
Frémissante joie
lune nue dans sa blancheur
et le crime en moi.
*
Jouir de ton sel
ta suave laitance
tes chants inconnus.
*
Tristesse du soir
calcaire de la tombe
pensée de marbre.
*
Chant grave et triste.
Les fruits de l'arbre sec
masquent les âmes.
*
Le torrent chante
et les pieds nus des enfants
sur l'herbe coupée.
*
Tu caches ton coeur
Perle fine de l'huître
Nuit de l'écume.
*
Le fleuve inonde
le doux pays des roches
cueillons les roses.
*
L'étrange palais
cache la flamme chaste.
Vierge écartelée.
*
La chèvre bêle
Chant d'amour et de noce
parfum du matin.
*

2 commentaires:

croukougnouche a dit…

Le souffle de la nuit
Emporte les poussières de lune
Jusqu' au rivage du matin ,

Sommeil apaisé
Le vent a cessé,
silence..

Anonyme a dit…

Une respiration qui donne la vie, un écho en poésie et le fracas des bombes.
Tsahal ne peut plus continuer ainsi, le ridicule de vouloir éliminer définitivement la volonté d'un peuple. Pourtant dans notre mémoire, le ghetto polonais,
Varsovie dans la souffrance,
flammes projetées sur les ruines,
sur les hommes,
et la nature bouleversée.