Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

samedi 31 janvier 2009

Lu dans la République des livres. Blog Le Monde.fr

La question contient sa dose de provocation, de sel et de soufre. Elle servira d'intitulé au séminaire de poétique et de littérature contemporaine qu'animera Jean -Michel Maulpoix, chaque mois en public à l'auditorium du Petit-Palais à Paris, avec la maison des écrivains et de la littérature (MEL ) et l'université Paris-Ouest. Il s'agira autant d'interroger l'activité du poète que de se demander en quoi l'expérience poétique peut enrichir nos existences. Des poètes, des critiques et des étudiants débattront le mercredi à l'heure du déjeuner. Coup d'envoi le 28 Janvier sur le thème " Que fait la poésie?" avec Valère Novarina. Suivront Edouard Glissant . Entrée libre , sortie incertaine... A quoi bon des poètes en temps de détresse? Hölderlin posait la question en 1800 dans une strophe de l'élégie Pain et vin. Indirectement, le libanais Khalil Gibran a apporté sa réponse: " ( C'est le poète - que le peuple ignore dans sa vie Et qui n'est reconnu qu'après qu'il a dit adieu Au monde terrestre et s'en est retourné à son arbre dans les cieux. C'est le poète- qui ne demande rien d'autre à l'humanité qu'un sourire. C'est le poète - dont l'esprit s'élève et Emplit le firmament de ses belles paroles; Malgré cela le peuple refuse son rayonnement. Jusqu'à quand le peuple restera-t-il endormi? Jusqu'à quand continuera-t-il de glorifier ceux Qui attirent la grandeur aux moments opportuns? Combien de temps ignorera-t-il ceux qui sont capables De voir la beauté de leur âme, Symbole de paix et d'amour? Jusqu'à quand les êtres humains honoreront-ils les morts Et oublieront-ils les vivants, qui passent leurs vies Dans la misère, et qui se consument Comme des chandelles qui brûlent afin d'illuminer la voie Pour les ignorants et les conduire sur le chemin de la lumière? Poète, tu es la vie de cette vie, et tu as Triomphé des générations malgré leur sévérité. Poète, un jour, tu gouverneras les coeurs, Partant, ton royaume n'a pas de fin. Poète, regarde bien ta couronne d'épines: tu y trouveras dissimulée une guirlande de lauriers qui bourgeonne. " Texte de Khalil Gibran traduit de l'arabe par Elie Dermaker. Extrait de La République des livres . Blog de P . ASSOULINE

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