Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mardi 17 mars 2009

" Nous on ne vit pas, nous on s'accroche". El Hadj Ndiaye

Grand matin et sur google une de mes "alertes Casamance" me parle du naufrage du Joola , de la corruption , ... La magnifique voix de El Hadj N'diaye me parle à nouveau de ce lieu de l'Afrique que j'aime et qui m'aide jusqu'au plus profond de mon corps et de mon âme. Sur Media Part une vidéo relayée ensuite par l'écoute d'un album (www.deezer.com/ track 589738)
Des larmes versées en écoutant El Hadj N'diaye. La Casamance soufre malgré les promesses. Une rébellion persistante (déséquilibre militaire) et la cicatrice non refermée du naufrage du Joola.
J'ai décidé de répercuter ce chant et vous donne les conditions d'écoute de cet album. Soyez nombreux à commenter...
Le drame du Joola. Film moyen métrage est toujours en chantier et en stand by.
Mais nous ne perdons pas espoir malgré notre double combat actuel. Je ne m'étendrai pas sur la politique sénégalaise et française à ce sujet...
Tant qu'il y aura des gens comme El Hadj N'diaye notre espoir restera chevillé solidement au coeur. Le vent du profit, de la haine du racisme passera. Hier une voix s'est tu, aujourd'hui le flambeau est repris.
" Même si on ne comprend pas les textes écrits en wolof, de cette voix transparaît une âme inspirée, une révolte qui se chante sans violence, une voix douce et pourtant si déterminée. Qu'il dénonce le système de la dette qui enferme les pays du Sud dans un cercle de dépendance sans fin aux dépends de ses habitants ou un épisode peu glorieux d'une patrie bien peu reconnaissante avec Thiaroye, ce camp militaire où les tirailleurs sénégalais, ces " soldats de l'an 2" de la Seconde guerre mondiale, ne reçurent pour toute reconnaissance que du plomb à leur demande légitime d'être traité sur un même pied d'égalité que leurs frères d'armes métropolitains. Et aujourd'hui, il poursuit ses ballades pour dénoncer la corruption qui provoque des catastrophes comme le naufrage du Joola au large de la Casamance ou cette mer -" Géej" en wolof, le titre de son très beau dernier album- qui engloutit une jeunesse partie en pirogue en quête d'un avenir meilleur:" nous on ne vit pas, nous on s'accroche".

Aucun commentaire: