Ben est aux anges et le trajet infernal continue.
A grande vitesse le véhicule retapé par ses soins dévore les Kilomètres. Toujours vigilant il observe le visage de Fausta. Pour joindre la frontière à Mamuno il faut compter 1000 Km environ. Et sans étapes. Juste un arrêt-pipi à l'abri des dunes majestueuses qui jalonnent la piste, un bol de riz vite cuit sur le réchaud de camping, un peu d'eau, du lait fermenté, et hue dia on repart vers l'ouest.
Homme étrange que ce Comte Gianfranco. La rumeur publique, la bonne société Vénitienne dit que ce personnage haut en couleurs n'est pas plus comte que le plus miséreux des gondoliers du Canale di San Marco.
Fausta n'en a cure. Ce personnage fantasque lui redonne l'énergie créatrice qu'elle avait perdue au contact de l'industriel padouan. Il lui fallait maintenant vivre de nouvelles aventures... mais a quel prix?
Le choix est maintenant fait et elle doit s'attendre à d'étranges rencontres.
On se moque dans les salons. Gianfranco et son amourette!! Ah!ah!ah!
ça rigole autour des tables de baccarat. Des messes basses dans les boudoirs.
La journée avance et le diesel crache sa fumée noire. Une sale odeur qui vous prend à la gorge pénètre l'habitacle. Fausta enveloppe sa tête et voile son visage. Seuls ses yeux lancent la flamme de son regard de feu, ce qui intimide beaucoup l'ami Ben.
La femme est pour lui une bizarrerie de la nature.
Il sait ce qu'il faut faire pour avoir un enfant (il en a huit). Mais il ne comprend pas pourquoi des hommes, des aventuriers comme Gianfranco se précipitent dans des situations étranges. Pourquoi ces hommes donnent leur vie et leur fortune pour aller au bout de leurs désirs.
Bof! Lui il gagne du fric et comme il adore conduire il irait jusqu'en enfer avec cette belle italienne.
Bon! L'aéroport de Windhoek. C'est un point de chute. Mais jusque là?
Que va t-il se passer sur la route, pendant la traversée du désert.
La journée fut chaude et seulement la moitié du chemin est faite.
Quelques heures de repos, et le départ sera donné aux premières heures fraîches.
Confiante Fausta étend son corps qui voluptueusement se détend, relâchement complet de ses muscles crispés.
Ce soir il n'y aura pas de bain dans la piscine, pas de moustiquaires.
Il n'y aura pas non plus la présence du compagnon des heures nocturnes.
Avant de fermer les yeux elle observe le lent glissement d'un scorpion sur le sable. " Scorpion n'est ce pas le signe astrologique de G." La lune est pleine.
Quelques cris d'animaux.
Blog concernant notre vie littéraire, poétique, cinématographique. Tout ce qui touche à l'art, à l'expression artistique sous toutes ses formes. Tous les moyens d'expression sont reconnus dans ce blog. EXCLURE FORMELLEMENT LA VULGARITÉ ET LA GROSSIÈRETÉ.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
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