Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mercredi 7 octobre 2009

Ben.Bodyguard.

Ca lui arrive de penser. Un peu trop avec ses poings ou son Smith et Wesson mais il a choisi cette vie qu'il trouve aventureuse et pleine de rebondissements. Chauffeur de taxi et à l'occasion "bodyguard". L'ancien loubard des faubourgs de Soweto, ancien gorille d'un dictateur africain corrompu mais surtout de sa compagne, sculpturale beauté black posant pour les magazines de mode et tournant dans des films légèrement pornos, met toute son ardeur et ses compétences internationales au service de ses patrons du moment. Il a beaucoup d'attention pour Fausta. La noblesse de son regard distant mais profondément voluptueux en font un personnage exceptionnel aux yeux de Ben. La distance qui existe entre la rudesse de Gianfranco, peut-on même dire l'animalité? et la beauté irréelle de Fausta le trouble. D'ailleurs il ne comprend pas trop les rapports qui existent entre elle et son patron. Mais le salaire est bon alors aucune hésitation. Dévoué corps et âme il conduit en sifflotant, se joue des dunes et des rochers épars sur la piste; de temps à autre il prend sa gourde de liquide mystérieux et ingurgite une rasade en se tournant vers Fausta . Il lui décoche un magnifique sourire en montrant ses superbes dents blanches au collet jauni par la nicotine. Il roule vraiment en solitaire. Peu de véhicules. Surtout des bêtes à corne, des gazelles fragiles et souples sur leurs pattes, le bruit infernal du moteur couvre les rugissements des derniers lions africains. On approche de la frontière. Dans une heure ou deux, on pourra se renseigner sur le parcours de l'italien. Fausta est soucieuse. Et si elle apprenait sa disparition des écrans radars? Tout son être frémit à cette pensée. Il va falloir avoir une discussion franche pour établir les règles d'un avenir moins compliqué. Le soleil est encore haut dans le ciel très pur. Pas un nuage à l'horizon. La chaleur est intense et son corps luit. Son léger vêtement de lin colle à sa peau et dessine ses formes de charmante vénitienne.

2 commentaires:

croukougnouche a dit…
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croukougnouche a dit…

cher Christian, c'est vrai que ces derniers temps j'ai abandonné à tes bons soins ,Gianfranco et Fausta: je te promets de me re-pencher sur leur sort après ma gelée de coings!!