Blog concernant notre vie littéraire, poétique, cinématographique. Tout ce qui touche à l'art, à l'expression artistique sous toutes ses formes. Tous les moyens d'expression sont reconnus dans ce blog. EXCLURE FORMELLEMENT LA VULGARITÉ ET LA GROSSIÈRETÉ.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
jeudi 9 juillet 2009
Agnès et Vincent Balaÿ vous invite à consulter le site concernant la création de leur gîte.
Consultez et découvrez, venez vous mettre entre parenthèses, vous ressourcer, et voir la vie autrement: http://www.lamaisonducourbier.fr/
blog de croukougnouche: http://croukougnouche.blogspot.com
lundi 6 juillet 2009
Bientôt Sun City, l'Hôtel des Cascades




Lampedusa…Johannesburg … en passant par Rome… Paris… On the Road again…
Un long poème d’amour, une route parcourue dans le ciel… Une étape dans le Paris des petits hôtels, de la musique dans les rues. Un road movie façon Kerouac se faufile dans la matière grise de Fausta.
Kerouac… Beat génération…le premier auteur qu’elle dévora avec passion.
Gianfranco… un personnage sorti tout droit de cet univers de la beat generation.
Elle fit une plongée dans son univers mental, sa jeunesse lui donnait rendez-vous. Loin de l’univers Padouan.
La rue des Canettes, des bars vomissant sur le trottoir les musiciens éméchés, les actrices en recherche de cachets, et les mystérieux loubards échangeant des liasses de billets contre des petits paquets enveloppés de papier kraft.
Le petit hôtel qu’elle avait fréquenté avec les danseurs rencontrés sur les planches.
La nuit fut agitée… Les sirènes d’ambulance, les pompiers, les coups de frein et le matin le ramassage des poubelles, les premières livraisons ponctuées de cris et de mots grossiers. La vulgarité des rires…
Très vite elle se prépara au départ après un déjeuner rapide et voulut revoir le jardin du Luxembourg. Déambulation dans les allées encore désertes. Le petit matin gris des journées tristes de la capitale et le brouhaha étouffé d’une circulation automobile de plus en plus dense. Il manquait les cris des enfants et le bassin était désert. On entendait seulement le bruit sec d’une balle de tennis. Grisaille sur Paris. Vite ! L’Afrique et Gianfranco. Elle ne comprenait pas très bien ce qu’il faisait à Sun City. Et puis cette histoire d’alcool, ce photographe étrange (G. avait expédié par le mail de la capitainerie une copie de mauvaise qualité). Ses qualités artistiques lui faisaient pressentir une sorte de génie. Le désir de connaître des moments d’abandon dans ses pensées trop souvent enchaînées la titillait. Un vrai bondage psychologique qu’il fallait détruire. Et Gianfranco serait l’artisan.
Un petit chariot tiré par trois chèvres passa chargé de deux bambins, Guignol commençait à s’activer et quelques bateaux flottaient sur le bassin. Il était déjà midi. Le départ était prévu à Roissy pour 23H20. Dans une brasserie elle commanda un plat du jour. Saucisses aux lentilles du Puy. Un temps relax pour savourer ce plat régional et même discuter avec un écrivain anglais qui venait se ressourcer dans le Paris de sa jeunesse. Very correct. Il lui recommanda même d’aller voir une expo photos d’un ami allemand qui vivait à Johannesburg dans les années 50 : Herman Shadeberg. Il lui montra quelques clichés originaux qu’il cachait dans sa serviette de cuir usagé.
On prit le thé vers 17heures et on se sépara en se promettant de correspondre. Fausta donna son adresse à l’hôtel des Cascades à Sun City.
Par le R.E.R elle arriva rapidement à Roissy et commença les formalités d’embarquement. L’hôtesse au sol fut surprise par le bagage minuscule de Fausta surtout pour un aller simple sans retour.
Fausta s’installa dans un fauteuil de la salle d’attente et feuilleta un hebdomadaire offert gracieusement par la compagnie.
Repas frugal, conversation à voix basse. L’ambiance du salon était reposante. Elle ferma les yeux et laissa ses pensées voleter dans son cerveau.
Le bonheur d’une vraie relaxation avant le départ.
La magie du lieu, le sourire de l’équipage, les paroles douces des hôtesses et Fausta se retrouva confortablement installée, sur le siège voisin d’un jeune black aux allures de sportif. Elle lui sourit, il fit de même.
Dernières vérification de la part de l’équipage, contrôle des ceintures, des brassières de sauvetage en mer.
Le gros porteur s’engagea sur la piste de départ. Point fixe.
A 23h20 envol majestueux dans la nuit.
Ce fut le début de la vie nocturne. Progressivement le sommeil s’empara de chaque passager après une rapide collation.Fausta éprouva un grand repos dans son corps endormi. Une douce jouissance. Un orgasme silencieux et puissant. Elle pensa qu’un ange l’emportait vers Gianfranco
Le rituel est une fête.

Le rituel est une fête qui marque un certain accomplissement dans le yoga de la présence. Il intervient tardivement car, dans le tantra, le grand rituel est de vivre en conscience. Plutôt que de réciter des formules rituelles (mantra) ou d'accomplir des célébrations devant des représentations de Shiva, Tara ou Kâli, les premières années de pratique sont entièrement vouées à communiquer avec ce qui advient. Lorsque nous pouvons suivre les méandres d'une continuité fluide qui nous laisse serpenter à travers le quotidien, lorsque notre corps a reconnu son universalité, sa non-séparation, nous pouvons célébrer cette union en accomplissant un rituel à Kâli, prééminente dans notre lignée.
De la même manière,les rituels sexuels qui ont tant fasciné les Occidentaux, n'interviennent que très rarement. Ils ne sont pas un moyen magique de réalisation mais une grande fête qui marque l'entrée du tantrikâ dans la non-dualité. Ils sont le signe que le yoga de la présence est parfaitement installé,que le rituel d'identité à Kâli est réalisé selon trois modes: le premier est très formel et consiste en offrandes du feu, de l'eau, des fleurs, des parfums, de la nourriture et du corps/esprit du pratiquant; le second se déroule mentalement, sans la présence de divinités ni d'accessoires car le tantrikâ s'est reconnu comme divinité; le troisième inclut la grande union, sexuelle ou énergétique, et scelle l'identité absolue du maître et du disciple qui peut être reconnue dès le début de la sâdhanâ (la pratique sexuelle).
dimanche 5 juillet 2009
Agnès Balaÿ communique:Concert à St Montan
RETENEZ CETTE DATE : Dimanche 19 Juillet à 18 Heures ,CHAPELLE ST ANDRE DE MITROY , à ST MONTAN. Concert donné par le trio VELIEM , trio vocal , musiques du monde ( europe de l'est ,surtout) Ce trio , outre la qualité des pièces qu'il nous donne à entendre , me tient particulièrement à coeur , Car en font partie mes deux nièces ,Emmanuelle et Véronique Duvillard , + Leur amie Lydie . Toutes trois , musiciennes accomplies , dégagent une vraie jubilation de chanter , confronter leurs voix aux timbres très complémentaires , c'est un véritable tourbillon, Laissez-vous emporter!!!! 5 euros d'entrée vin d'honneur offert à l'issue du concert!!!! conviez vos amis et faites suivre cette annonce: ces jeunes artistes ( 20 ans tout juste!) méritent d'être encouragées!! Agnès Balaÿ
mercredi 1 juillet 2009
Réaction au décés de Pina Bausch. Le Monde




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Elle avait un visage de Pieta transparent, un regard bleu perçant, et elle était la chorégraphe.
Dates clés
27 juillet 1940 Naissance à Solingen, en Rhénanie du Nord-Westphalie (Allemagne).
1955Intègre l'école de danse Folkwang, à Essen.
1961Engagée par le Metropolitan Opera de New York.
1974Installation à l'Opéra de Wuppertal.
30 juillet 2009Mort à Wuppertal.
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Portfolio Pina Bausch, artiste aux multiples facettes.
Admirée dans le monde entier, cette immense artiste, épaulée par sa troupe d'une vingtaine de danseurs, dont certains l'accompagnaient depuis ses débuts, a chorégraphié plus d'une quarantaine de pièces - autant de succès. Les salles étaient toujours pleines pour Pina Bausch, qui était aussi parfois sur scène, parce que chaque fois, on se demandait ce qu'elle allait sortir de nouveau.
Pina Bausch a révolutionné la danse en inventant une "danse-théâtre". Des décors féeriques ou avec des objets du quotidien, des sketches, des adresses au public qui évoquaient le théâtre, et puis des séquences de danse virtuoses, au bord du vertige. Tout cela mis ensemble avec une fougue féroce, le talent de l'alchimie, dans le but de raconter la vie en la faisant passer pour une oeuvre d'art.
C'est bien en faisant de la transition un art majeur qu'elle a révolutionné les canons du spectacle : elle jette sur le plateau des corps virtuoses qui font leur numéro de danse, y ajoute des saynètes théâtrales et raconte des histoires fortes, personnelles ou qui ont marqué le temps. C'est du cabaret contemporain ou une revue chorégraphique d'un nouveau genre. Ses interprètes - hommes en costume et femmes en robe du soir (garde-robe de Marion Cito) - coursent la vie et ses émotions sur une bande-son de chants et de musiques du monde.
Une image surgit. En novembre 2008, lors du festival qu'elle avait créé dix ans plus tôt à Wuppertal : après la représentation de sa virulente adaptation des Sept Pêchés capitaux (1976) sur la musique de Kurt Weill, Pina Bausch se régale d'une soupe. Régime frugal pour une femme toujours d'attaque. Elle fume une cigarette - elle avait eu la permission de fumer dans les studios de l'Opéra Garnier lors des répétitions en 2005 d'Orphée et Eurydice. Elle observe la jeune chanteuse rock Petra Magoni. Elle semble comme détachée du monde et très attentive.
Pina Bausch, de son vrai prénom Philippine, est né le 27 juillet 1940 à Solingen (Allemagne), tout près de Wuppertal. Ses parents tiennent un café-restaurant. La chorégraphe raconte comment, enfant, elle passait son temps sous les tables du bistro à écouter les clients et les histoires cruelles des grandes personnes. "Il y avait tant de gens et il se passait tant de choses étranges." Ces souvenirs ont servi de matière première à l'une de ses pièces majeures, Café Müller (1978), qu'elle interprétait encore récemment.
En 1955, à l'âge de 15 ans, elle intègre l'école de danse Folkwang, à Essen, dirigée par le chorégraphe Kurt Jooss. Elle en sort trois ans plus tard et part en 1959 étudier "toute seule, en bateau, sans connaître le moindre mot d'anglais" à New York. Interprète dans différentes compagnies (Paul Sanasardo, Paul Taylor, Antony Tudor), elle revient en Allemagne pour danser au Folkwang Ballet, dont elle deviendra directrice de 1969 à 1973. Elle y crée ses premières pièces comme Fragment, sur une musique de Bartok.
Son installation en 1974 à l'Opéra de Wuppertal provoque scandale sur scandale. Habitué au ballet traditionnel, le public n'accepte pas cette nouvelle danse, proche du théâtre et de la vie. Il l'insulte, jette des tomates sur les danseurs. Pina Bausch reçoit des menaces au téléphone. Ses premières pièces s'attaquent à de grandes partitions musicales pour en extraire une vision souvent âpre. Iphigénie en Tauride sur la musique de Gluck (1974), puis Orphée et Eurydice (1975), toujours à partir de Gluck, ou encore Barbe-Bleue sur la partition de Béla Bartok.
En 1975, elle met en scène Le Sacre du printemps sur la musique de Stravinsky. Cette pièce féroce jette le clan des hommes contre celui des femmes. Ce thème passé au crible de générations de danseurs reste le motif principal de toute l'oeuvre de Pina Bausch.
Le début des années 1990 marque un tournant. Pina Bausch délaisse sa veine sombre, cruelle, pour explorer une certaine légèreté. Elle profite de ses tournées internationales pour s'installer en résidence dans les grandes capitales et mettre en scène ces villes fantasmées. Palerme est au coeur de Palermo, Palermo (1989), Istanbul donne vie à Nefes (2003), Séoul sert de cadre à Rough Cut (2005). S'imprégnant de la vie quotidienne, de ses rencontres, Pina Bausch retranscrit ces rapports de proximité tissés à même la fibre populaire et intellectuelle de chaque endroit.
Les solos de danseurs au coeur des spectacles deviennent sa marque chorégraphique. Inventifs en diable, ciselés, leur furieuse beauté exalte le tempérament des danseurs au point qu'on les croirait en train de jouer leur peau chaque soir. On se souvient de Dominique Mercy, interprète et pilier de la compagnie depuis le début des années 1970, se propulsant pied au plancher dans l'espace à grands moulinets de bras dans Pour les enfants d'hier, d'aujourd'hui et de demain (2002). On se souvient encore d'Helena Pikon dans Vollmond (2006), le corps renversé, faisant juter du citron sur ses bras en déclarant "qu'elle est un peu amère".
La méthode de travail Pina, fondée sur l'improvisation des danseurs, leur vécu, a fait le tour de la planète. Elle délivre des consignes ou des thèmes aux interprètes, qui lui présentent ensuite le résultat, théâtral ou chorégraphique, de leur recherche. Exemples de consignes : "Tendre un piège à quelqu'un", "Pourquoi se donne-t-on tant de mal ?", "Imaginer des jeux pour chasser la peur"...
Quant à ses scénographies et décors, ils restent inégalés. D'abord imaginés avec Rolf Borzik, son compagnon décédé en 1980, puis avec Peter Pabst, ils subliment des éléments naturels : montagne de fleurs rouges pour Le Laveur de vitres (1997) ; falaise de mousse dégoulinant d'eau pour évoquer Budapest dans Wiesenland (2000)... Pina Bausch inscrit au creux de ces paysages factices un rêve de vie.
A Paris, le Théâtre de la Ville était depuis 1979 la maison de Pina Bausch - elle y a présenté plus de trente spectacles. Au milieu des spectateurs, elle ne ratait aucune représentation. "C'est la fin d'un monde, confie Gérard Violette, ancien directeur de ce théâtre. Lorsqu'elle venait saluer, elle connaissait une minute de bonheur. Sinon, c'était une femme douloureuse. Elle a influencé tout le monde mais ne laisse aucun héritier." "C'était non seulement une grande chorégraphe mais aussi une très belle personne", confie son ami Bartabas, qui a beaucoup travaillé avec elle.
Elle qui réalisa un film, La Plainte de l'impératrice (1989), tourna aussi avec Federico Fellini dans E la nave va (1982). Il la décrivait ainsi : "Avec son air aristocratique, tendre et cruel à la fois, mystérieux et familier, Pina Bausch me souriait pour se faire connaître. Une religieuse qui mange une glace, une sainte en patins à roulettes, une allure de reine en exil, de fondatrice d'un ordre religieux, de juge d'un tribunal métaphysique, qui soudainement te fait un clin d'oeil." Sa dernière pièce, au Théâtre de la Ville en janvier, Sweet Mambo, possédait le goût des adieux. Les danseurs disaient leur nom en répétant "N'oubliez pas, n'oubliez pas".
Rosita Boisseau
Article paru dans l'édition du 02.07.09. Abonnez-vous au Monde à 16€/mois
Lampedusa...Rome...Paris puis Johannesburg



Lampedusa… Rome… Johannesburg
A l’heure de midi l’embarcation blanche pénétra dans le port de Lampedusa et accosta le quai d’honneur. Le port était calme sous le soleil, peu de touristes et de curieux.
Le départ de Luigi pour le monde éternel se faisait dans la sérénité et la discrétion.
Fausta rassembla ses quelques vêtements, elle réunit l’équipage et le remercia de son assistance chargeant le Père San Felice de payer tout le monde suivant les dispositions testamentaires de Luigi.
Rendez-vous fut donné lors de son retour à Padoue.
*
Vêtue d’une légère robe blanche elle débarqua sur le quai. Un taxi fatigué l’emporta vers l’aéroport. L’avion de Rome était prévu pour la soirée.
Le lendemain elle partirait par le vol Alitalia pour Paris, puis un vol direct l’emporterait pour Johannesburg.
Elle se laissait porter par les évènements.
Elle pensait « Gianfranco ferait de même ».
Vivre au jour le jour. Sans limites ni contraintes.
Son visage se transformait. Une luminosité particulière faisait briller ses yeux. Ses joues s’empourpraient. Elle souriait aux enfants, aux animaux de la rue, les chiens…les chats…aux vieillards assis sur les bancs.
Elle fit l’enregistrement de son modeste bagage, paya son billet pour Paris et patiente s’installa dans un bar, le regard fixé sur le tarmac désert.
Escale à Rome pis départ immédiat pour Paris. Elle resta éveillée, le cerveau en ébullition. Les pensées les plus folles se bousculaient et le visage de Gianfranco, son regard profond, et son corps d’homme encore mûr contre le sien. Les caresses de G.
Enfin la descente programmée de l’avion sur l’aéroport Charles de Gaulle.
Dédaignant les hôtels de luxe du terminal elle prit un taxi pour prendre une chambre rue des Canettes à l’Hôtel de la Perle. Elle connaissait. Quand elle venait danser avec sa compagnie. Souvenir troublant. Les bistrots et les jazzmen. Les galeries. Un monde foisonnant d’artistes et de promeneurs oisifs.
La nuit fut courte, Gianfranco était présent dans chacune de ses pensées.
Tôt dans la matinée du lendemain elle régla l’hôtel et se promena Jardin du Luxembourg. Un autre souvenir…
En fin de journée elle héla un taxi et se rendit à Roissy- Charles de Gaulle.
Enregistrement du bagage. Nouvelle attente dans le monde accéléré de l’aérogare.
Le voyage pour Johannesburg est prévu à 23 h.
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