L'heure du loup.
Le loup garou.
Il parcourt la lande, les sous bois, plonge dans les ruisseaux, s'acharne sur les brebis et les vieilles dames,celles vêtues de rouge et cassant du bois parmi les poules caquetantes.
Les oiseaux migrateurs sont perchés sur le toit de la bicoque et attendent l'heure propice pour le grand voyage, il y a dans la cour de la ferme des petites filles en tabliers rouges et sabots bariolés, cachées derrière les palissades et se moquant de la vieille dame.
Loup garou se pourlèche et file en silence vers le sommet de la colline qui lui sert d'observatoire.
C'est l'heure du loup. Le soleil se cache, la lumière devient plus pâle. Sur la route un couple passe et s'éloigne vers la grange vide et ruinée qui abrite leurs ébats nocturnes.
L'heure du loup.
L'horizon rouge que le loup de mer contemple depuis la proue du navire .
Voici venir l'heure sublime du brame. Le loup cervier s'empare de l'encolure du prince de la forêt, le prince est en rut, il devient faible sous les coups de boutoir et finit par laisser les crocs le pénétrer et sucer ce qui lui reste de vie .
Mère grand dans sa cuisine plonge ses doigts dans le petit pot de beurre et dépose une grosse noix de cette graisse parfumée sur le bord de la fenêtre. L'hiver il faut nourrir les oiseaux... Loup garou est maintenant un prince charmant. Un loup de velours vénitien sur le visage il contemple la vieille dame derrière ses vitres et roucoule un chant d'amour. Il pense la séduire car il aperçoit dans l'encoignure de la pièce un superbe lit recouvert de tissu
damassé.
Ses yeux brillent et sont deux flammes ardentes, ses crocs s'allongent et une bave parfumée sourd entre ses lèvres humides.
Blog concernant notre vie littéraire, poétique, cinématographique. Tout ce qui touche à l'art, à l'expression artistique sous toutes ses formes. Tous les moyens d'expression sont reconnus dans ce blog. EXCLURE FORMELLEMENT LA VULGARITÉ ET LA GROSSIÈRETÉ.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
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