Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 13 février 2009

nuits fertiles

pour faire suite aux précédents messages sur la Poésie .. J' ai retrouvé quelques poèmes écrits en 1976, Le plus souvent , la nuit, Ils traduisent indéniablement L' état typiquement torturé et cahotique De l' adolescence !!!! Mais je ne renie pas ces lignes pleines de fièvre et d' images incongrues ... ........................................................ FUMEE: Revivre à petit feu Loin des étoiles brûlées Et du volcan de glace, Renouer les amarres De la barque à la dérive? Jouer le jeu de leur vie qui grince et qui s' étiole? Perle écarlate Qui tremble en silence Au gris du matin... Nuit retrouvée, Paupières closes Sommeil extatique, Corps éparpillé, Cendres qui s' envolent Sur l' absence infinie, Non-retour Et noyade du Présent Dans un lit chiffonné, Avec le vide qui s' étend.. Revivre à petit feu si loin des étoiles brûlées? Mort qui s' échappe, Fuite à tire d' ailes, Alors, tu vivras... ......... 24 mars 1976, 5h1/2 du matin POINT DE FUITE Fibule A quatre berges, Brise-glace Elancé à bout portant, Moissonnant la nuit, Cotylédon verni de paresse, Roule ma tête envolée au creux de ta hanche satin, Tes larmes santal, Cascade troublée Au bord de mes lèvres que je croque A m' en éclater, Brûlure, Parure, Blessure écrasée sur tes yeux à l' envers, Doigts interdits Tout rongés de poussière, Ether, Enfer, Attrape-vipère, Sourire mordu Qui saigne vert, Ruisseau délirant Malgré la soif, A ton coeur entr'ouvert Qui pince le mien En se refermant, Criblé d' oiseaux De cire vineuse, Arbalète de paille, J' ai bu de ton néant Aux rives du soleil, Me voilà nèfle étourdie Oubliée par l' hiver, Bulle fidèle Fil cardé, Zébrure, If. 5 Avril 1976 ..................; ODE AU PIED Pied à terre Pied de biche Pied de grue Pied panné Pied beau.. Hommage au Pied, Merveilleux crouton De lumière rougie, J' ai le bruit de ses fanfares D' équinoxe Encadré sur mon lit.. Pied sauvage, Surprenante amanite Aux antennes gigognes, Gavé de taupes naines Et d' os de seiche.. A mon coeur éploré Je préfère entre tous, Le pied bleu Des Monts Cornus, Doux éventail En plume de chauve souris... ............. VIADUC Une arche de lumière Rapide Violente, Qui m' écroule Parmi les herbes.. Un chat étrange Aux pattes râpeuses S' éloigne lentement Au sommet du tunnel, Son regard vert Est resté en miettes Sous mes ongles.. 20 Avril 1976 ...............; VEILLE Veiller.... La nuit est riche D' orgues effacés Et d' obscures lueurs. Il vient, l' instant-cristal, L'instant-lumière Qui détruit la douleur Et les doutes Veiller... Car rien n' est laissé au hasard. .......... 20 Avril 1976

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Les Heures nocturnes


Celles qui nous envoûtent
Nous enserrent la gorge
La compriment.
c'est la boule au fond de l'oesophage
Les crispations intenses du thorax.

Pourtant...
Les heures nocturnes sont aussi celles des amants,
Des chiens qui hurlent à la lune nouvelle
Des prières au petit matin
Les étoiles qui pâlissent et laissent la bouche sèche.
Le regard perdu dans l'immensité d'un ciel en respiration.

Agitation des heures nocturnes.
La camarde en smoking et robe de soirée
S'agite autour des billards chirurgicaux.
Le billard des bistrots marque les points.

Beauté des heures nocturnes.
Les visages se croisent.
Les mains se nouent...
Et les corps... christian cazals/


Ne pas jeter les textes de l'adolescence.

croukougnouche a dit…

Le vent souffle tellement..
La nuit se fait tranchante
Et pleine de frissons désordonnés,

J' ai si froid ..
Que vienne l'haleine tiède
Des nuits de canicule,

En attendant,
Hibernons!!