CONTRE
" Je vous construirai une ville avec des loques, moi,
Je vous construirai sans plan et sans ciment un édifice que vous ne détruirez pas
Et qu'une espèce d'évidence écumante
soutiendra et gonflera.
Qui viendra vous braire au nez, et au nez gelé de tous vos Parthénons,
vos Arts Arabes et de vos Mings.
Avec de la fumée, avec de la dilution de brouillard et du son de peau de tambour.
Je vous assoirai des forteresses écrasantes et superbes,
Des forteresses faites exclusivement de remous et de secousses,
Contre lesquels votre ordre multimillénaire et votre géométrie
Tomberont en fadaises et galimatias et poussières de sable sans raisons.
Glas! Glas!Glas! Sur vous tous! Néant sur les vivants!
Oui! je crois en Dieu! Certes il n'en sait rien.
Foi, semelle inusable pour qui n'avance pas.
ô monde, monde étranglé, ventre froid!
Même pas symbole, mais néant!
Je contre! Je contre! Je contre et te gave de chien crevé!
En tonnes, vous m'entendez, en tonnes je vous arracherai
Ce que vous m'avez refusé en grammes!
Le venin du serpent est son fidèle compagnon.
Fidèle! Et il l'estime à sa juste valeur.
Frères. Mes frères damnés, suivez moi avec confiance,
Les dents du loup ne lâchent pas le loup.
C'est la chair du mouton qui lâche.
Dans le noir nous verrons clair, mes frères!
Dans le labyrinthe nous trouverons la voie droite!
Carcasse! où est ta place ici?
Gêneuse! Pisseuse! Pots cassés! Poulie gémissante!
Comme tu vas sentir les cordages tendus des quatre mondes!
Comme je vais t'écarteler!"
Blog concernant notre vie littéraire, poétique, cinématographique. Tout ce qui touche à l'art, à l'expression artistique sous toutes ses formes. Tous les moyens d'expression sont reconnus dans ce blog. EXCLURE FORMELLEMENT LA VULGARITÉ ET LA GROSSIÈRETÉ.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
jeudi 22 octobre 2009
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1 commentaire:
oui, dans la nuit vient la lampe inespérée, le regard plein d'acuité , décuplé par l'obscur , pas besoin de voir, avancer suffit, demain sera un autre jour.
les paroles se croisent , se connectent à distance, les épaules se redressent , la fierté est là , intacte: le mot libre , la poésie au dessus des lois,le chant fulgurant pour défier les princes de la boue.
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