Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 27 février 2009

Entretien de J.M.G. Le Cézio au Sénégal.

• Services + Rubrique Culture Mots avec… Jean-Marie Gustave LE CLEZIO, prix nobel de littérature 2008 : ‘Le Nobel ne m’a ni apaisé, ni sanctifié’Au Sénégal depuis une semaine, le Nobel de littérature 2008, Jean-Marie Gustave Le Clézio prend part à une série de rencontres avec les intellectuels et les artistes. Hier, il était l’hôte des pensionnaires du village des arts de Dakar. Visiblement, rien n’a jamais dans la façon d’être de l’écrivain franco-mauricien. J. M. G. Le Clézio ne se sent ni apaisé, ni sanctifié, il reste animé par la recherche de la vérité.WalFadjri : Vous revenez de la région de Saint-Louis Comment avez-vous vécu les moments d’échanges avec les élèves du Prytanée militaire ? J. M. G. LE CLEZIO : C’était très intéressant à Saint-Louis. Le Prytanée militaire est un endroit magnifique pour l’éducation. J’ai parlé à des jeunes qui sont très brillants. J’étais impressionné par ça. Puis, il y a la beauté de la région. La gare a vieilli certes, depuis mon dernier voyage en 1948. J’avais à l’époque pris le train, alors que j’avais huit ans, avec ma mère, pour rejoindre mon père au Nigéria. On avait pris le bateau et le train depuis le port de Dakar pour rejoindre Saint-Louis. Pour revenir à la rencontre de Saint-Louis, les élèves sont encadrés par des professeurs de philosophie qui sont assez abstraits comme on l’était dans ma génération. Les jeunes étaient beaucoup plus concrets, ils posent des questions concernant la société et son évolution. Je pense qu’ils ont raison. Il faut être concret, car nous vivons une époque de concret. WalFadjri : Pourquoi une visite du village des arts de Dakar ? J. M. G. LE CLEZIO : J’ai entendu parler de ce village par Myriam Senghor Bah qui travaille pour l’Organisation internationale de la Francophonie. Quand elle m’a parlé du lieu, cela a attiré mon attention. Parce que je trouve que c’est toujours une très bonne idée de regrouper des artistes, de les faire vivre ensemble pour qu’ils puissent élaborer leur art. Qu’ils puissent voir ce qu’ils font mutuellement. J’avais visité un atelier semblable en Haïti, qui s’appelait ‘Cinq Soleils’ ; là-bas, c’était de l’art premier, de l’art naïf, c’était très fascinant. Je trouve qu’ici, il y a cette juxtaposition des peintres autodidactes qui ressemblent un peu au peuple haïtien, avec des plasticiens qui sont passés par l’éducation des Beaux-arts, par la culture picturale enseignée à l’école. C’était intéressant de les voir se confronter et se conforter aussi. WalFadjri : Vous étiez très impressionné en découvrant les œuvres des artistes du village des arts … J. M. G. LE CLEZIO : C’est cet ensemble qui m’a le plus impressionné. Parce que c’est une composition d’une peinture qui est parfois très abstraite et très intellectuelle avec une peinture beaucoup plus concrète, que l’on appellerait plus engagée. Par exemple, certains tableaux nous interpellent par leurs messages et par le vide qu’il y a autour. Il y a aussi les photos Signes prémonitoires et les Signes sont là de Fatou Kandé Senghor sur les femmes voilées. Elles sont magnifiques, très fortes et impressionnantes. Elles me font penser à un très grand photographe mexicain des années 30, Huan Rolfo, qui est un militant aussi de la liberté des femmes, des ruraux. Il est aussi écrivain. C’est comme voir ici, un raccourci de l’histoire de l’Ouest africain, ces passions et ces complications politiques, ces difficultés économiques et mentales. WalFadjri : Pourquoi vous demandiez-vous s’il y a un échange artistique entre l’Afrique francophone et anglophone ? J. M. G. LE CLEZIO : Je regrette que cela ne se fasse pas au temps. Parce que je crois que l’Ouest africain est une entité commune qui différencie cette partie du continent de l’Afrique du Nord, de l’Est et du Sud. Cet Ouest africain me semble très cloisonné linguistiquement par ces deux langues de commerce et de communication que sont le français et l’anglais. Je ne parle pas des langues vernaculaires parce que là, effectivement, il y a un autre type de cloisonnement qui ne pose pas problème. Celui qui pose problème, c’est ce cloisonnement hérité de l’époque coloniale, inévitable évidemment, parce qu’il faut aujourd’hui des langues de communication. Moi, je regrette personnellement qu’il n’ait pas davantage des communication entre ces zones du continent. Elles existent pour la littérature, je me demandais si cela peut exister pour l’art pictural, les arts plastiques. WalFadjri : Qu’est-ce qui a changé dans votre vie depuis que vous avez reçu le Prix Nobel de littérature ? J. M. G. LE CLEZIO : Bien, on me présente plus souvent un micro qu’avant. Autrement, je ne dirais pas fondamentalement grand-chose. Moi, j’aime écrire et je ne crois pas que cela va changer ce que j’écris. Je ne me sens pas du tout ni apaisé, ni sanctifié. Je reste un écrivain qui cherche la vérité, et qui la cherche personnellement et individuellement. WalFadjri : Vous déclariez dans une rencontre que vous serez désormais plus regardant sur vos écrits ? J. M. G. LE CLEZIO : (Rires). Maintenant je ferais plus attention aux fautes d’orthographe. WalFadjri : Où en êtes-vous avec votre projet de livre sur Léopold Sédar Senghor ? J. M. G. LE CLEZIO : En fait, je suis venu aussi dans cette intention. Mon projet a légèrement évolué. Mais, Senghor reste une des figures phares de l’Afrique. La dernière fois que je suis venu à Dakar, il y a quatre ans, mon premier pas était d’aller voir le tombeau de Senghor. Le projet existe toujours, il est en train d’évoluer. WalFadjri : Quand sera-t-il prêt ? J. M. G. LE CLEZIO : Humm ! Bonne question. Je ne sais pas peut-être dans un an. C’est long d’écrire. WalFadjri : A quelle dimension de l’homme Senghor vous intéressez-vous particulièrement ? J. M. G. LE CLEZIO : La modernité m’intéresse. Mais aussi les racines, l’origine de ce que l’on pourrait appeler la pensée africaine, cela m’attire énormément. Des amis de mon père disaient très souvent que l’Ouest africain était l’un des héritages les plus modernes et les actuels de la grande période de l’Egypte antique. C’est ici que l’on trouvait exprimer les principaux thèmes de l’Egypte antique, et en particulier, le matriarcat qui était la dernière phase de l’empire Egyptien puisque les derniers pharaons étaient des reines. WalFadjri : Face à la modernité, pensez-vous que le salut de l’Afrique résiderait au retour vers cet ancien système matriarcal ? J. M. G. LE CLEZIO : Ça pourrait être un salut car je pense que les femmes ont quelque chose à dire dans la politique. On ne les écoute pas souvent, mais on devrait le faire maintenant. Mais, il ne s’agit pas de revenir aux temps anciens, je crois que ce serait une erreur. Il faut interpréter ce qui, à l’époque, était différent et qui pouvait apporter des solutions à nos problèmes contemporains. Nous ne devons pas être uniquement à l’écoute des sociétés héritières du judéo-christianisme patriarcal. Il faut écouter aussi ce que les sociétés de l’Ouest africain avaient à dire. C’est important. WalFadjri : D’où vous est venu votre attachement à l’interculturalité ? J. M. G. LE CLEZIO : Je suis Mauricien, c’est ma vraie nationalité. Mon père et ma mère étaient des Mauriciens. Je suis né en France, donc j’ai un passeport français, mais j’ai aussi un passeport mauricien. Cela m’a donné le goût de l’interculturel : c’est-à-dire de la relation entre les cultures WalFadjri : Après Dakar, quelle est la prochaine étape du voyage du Nobel 2008 de littérature ? J. M. G. LE CLEZIO : Je quitte Dakar samedi et avec l’équipe coréenne qui m’accompagne, nous allons en Côte d’Ivoire ensuite au Ghana, au Bénin et au Burkina Faso. Parce qu’avec le photographe qui m’accompagne dans ce voyage, nous devons prendre des photos et bâtir un livre qui allie à la fois des photos et du texte, de la poésie, du roman : une sorte de mélange, un peu à l’africaine, sur quelques pays de l’Ouest africain. Je crois que le départ de ce livre, ce sont les grands monuments de l’histoire humaine que sont El Mida au Ghana, Ouidah au Bénin et Gorée au Sénégal. WalFadjri : Vous arrivez quelques jours après le décès du conservateur de la Maison des esclaves de Gorée, Joseph Ndiaye … J. M. G. LE CLEZIO : Malheureusement. Je l’avais vu il y a quatre ans lors de ma dernière visite. Nous avions parlé. J’aimais beaucoup cet homme. C’était un grand esprit, très passionné avec une puissance de parole. C’est très triste. J’irais à Gorée dans deux jours et je dois dire que je suis très triste à l’idée d’y aller et qu’il n’y soit pas. WalFadjri : La visite au Burkina entre aussi dans votre projet de livre ? J. M. G. LE CLEZIO : Non, c’est pour assister aux derniers jours du Festival panafricain de cinéma et de télévision de Ouagadougou (Fespaco). WalFadjri : Y a-t-il des films africains qui vous ont marqué ? J. M. G. LE CLEZIO : Je ne vais pas vous donner des noms, mais tous les films africains que j’ai vus m’ont vraiment interpellé ; parce que très souvent, on sent une grande absence de moyens, il n’y a pas beaucoup d’argent derrière la production, mais il y a un tel charisme et un tel enthousiasme. Je vis aux Usa et il y a un circuit de distribution du cinéma africain qui marche bien. WalFadjri : En quoi ce cinéma vous interpelle ? J. M. G. LE CLEZIO : Parce que c’est un reflet plus actuel, plus immédiat des problèmes sociaux et justement la question des femmes, des mutilations, etc., toutes ces questions sont soulevées par le septième art africain. Propos recueillis Fatou K.

jeudi 26 février 2009

En réponse au Petit Chaperon rouge.

L'heure du loup. Le loup garou. Il parcourt la lande, les sous bois, plonge dans les ruisseaux, s'acharne sur les brebis et les vieilles dames,celles vêtues de rouge et cassant du bois parmi les poules caquetantes. Les oiseaux migrateurs sont perchés sur le toit de la bicoque et attendent l'heure propice pour le grand voyage, il y a dans la cour de la ferme des petites filles en tabliers rouges et sabots bariolés, cachées derrière les palissades et se moquant de la vieille dame. Loup garou se pourlèche et file en silence vers le sommet de la colline qui lui sert d'observatoire. C'est l'heure du loup. Le soleil se cache, la lumière devient plus pâle. Sur la route un couple passe et s'éloigne vers la grange vide et ruinée qui abrite leurs ébats nocturnes. L'heure du loup. L'horizon rouge que le loup de mer contemple depuis la proue du navire . Voici venir l'heure sublime du brame. Le loup cervier s'empare de l'encolure du prince de la forêt, le prince est en rut, il devient faible sous les coups de boutoir et finit par laisser les crocs le pénétrer et sucer ce qui lui reste de vie . Mère grand dans sa cuisine plonge ses doigts dans le petit pot de beurre et dépose une grosse noix de cette graisse parfumée sur le bord de la fenêtre. L'hiver il faut nourrir les oiseaux... Loup garou est maintenant un prince charmant. Un loup de velours vénitien sur le visage il contemple la vieille dame derrière ses vitres et roucoule un chant d'amour. Il pense la séduire car il aperçoit dans l'encoignure de la pièce un superbe lit recouvert de tissu damassé. Ses yeux brillent et sont deux flammes ardentes, ses crocs s'allongent et une bave parfumée sourd entre ses lèvres humides.

mercredi 25 février 2009

Dernières minutes

Un entretien de J.M.G Le Clézio est édité par le quotidien Sénégalais Wal Fadjri ... L'aurore. Nous allons vous transmettre le contenu de cet entretien. Si vous le pouvez voici le site de ce journal: http://www.walf.sn/culture. Nous ferons également une analyse de cet entretien.

samedi 14 février 2009

Suite à l'annonce de l'AFP concernant le conservateur de la maison des esclaves.

Chambre de l'esclave.
J'ai senti ta main serrer mon bras.
En méditation dans l'enfilade des cellules ouvertes
Tes doigts étreignaient les muscles sensibles et la respiration devenait courte.
Un halètement accompagnant les soupirs d'il y a trois siècles encore prisonniers des sols de terre cuite et des murs chaulés sous le fouet.
Étrange cliquetis dans nos oreilles.
Étrange bruissement des pieds se déplaçant sur le sol ensanglanté.
Dans la nuit le chant des négriers.
Peu de lumière. Des cris. Des rires.
Le vent de la mer empeste le rhum.
Respirer Gorée.
Respirer Gorée. La barque accoste, des voix, des cris, des chocs sur le quai de pierres disjointes -peu de rires - même sous le soleil et la chaleur, malgré les fleurs, les maisons de stars là-bas dans le lointain brumeux. Respirer Gorée... et prier, pleurer sur le perron de la maison des esclaves, écouter le gémissement dans l'enfilade des lieux, les femmes les enfants les hommes, loin de la brousse, loin des pirogues et des cases de boue et de paille.
Attente pour chacun en partance.
Et maintenant le parcours obligé des hommes de progrès. Le spectacle le souvenir en ticket payant.
Prier auprès du grand arbre la cendre sous la langue.
Dans un angle de mur courber la nuque et fermer les yeux.
Alors les caravelles se détachent et emportent leur cargaison de vies pour un voyage sans retour.

Mort du conservateur de La Maison des esclaves . Ile de Gorée au Sénégal.

Extrait de l'article du Monde du 10 Fevrier 2009.
Le conteur Joseph Ndiaye a transformé une maison de maître de l' Île de Gorée (Sénégal) en symbole de la traite négrière. Boubacar Joseph Ndiaye qui est mort le Vendredi 6 Fevrier, à Dakar, à l'âge de 86 ans. Le mémorial de l'esclavage a été créé peu après l'indépendance par Léopold Sedhar Senghor, le premier président sénégalais.
Son personnage hors du commun a inspiré le cinéaste français Rachid Bouchareb pour son film Little Sénégal (2001). Rebaptisé Alloune et incarné par l'acteur Sotigui Kouyaté, il partait aux Etats-Unis à la recherche de lointains cousins. A Harlem, il découvrait une réalité aux échos très actuels: l'incompréhension des Noirs américains à l'égard des Africains.
Boubacar Joseph Ndiaye était né le 15 Octobre 1922 à Rufisque ( 28 Km de Dakar ). Ancien tirailleur, il a participé à la Seconde Guerre mondiale et à la guerre d'Indochine.

vendredi 13 février 2009

nuits fertiles

pour faire suite aux précédents messages sur la Poésie .. J' ai retrouvé quelques poèmes écrits en 1976, Le plus souvent , la nuit, Ils traduisent indéniablement L' état typiquement torturé et cahotique De l' adolescence !!!! Mais je ne renie pas ces lignes pleines de fièvre et d' images incongrues ... ........................................................ FUMEE: Revivre à petit feu Loin des étoiles brûlées Et du volcan de glace, Renouer les amarres De la barque à la dérive? Jouer le jeu de leur vie qui grince et qui s' étiole? Perle écarlate Qui tremble en silence Au gris du matin... Nuit retrouvée, Paupières closes Sommeil extatique, Corps éparpillé, Cendres qui s' envolent Sur l' absence infinie, Non-retour Et noyade du Présent Dans un lit chiffonné, Avec le vide qui s' étend.. Revivre à petit feu si loin des étoiles brûlées? Mort qui s' échappe, Fuite à tire d' ailes, Alors, tu vivras... ......... 24 mars 1976, 5h1/2 du matin POINT DE FUITE Fibule A quatre berges, Brise-glace Elancé à bout portant, Moissonnant la nuit, Cotylédon verni de paresse, Roule ma tête envolée au creux de ta hanche satin, Tes larmes santal, Cascade troublée Au bord de mes lèvres que je croque A m' en éclater, Brûlure, Parure, Blessure écrasée sur tes yeux à l' envers, Doigts interdits Tout rongés de poussière, Ether, Enfer, Attrape-vipère, Sourire mordu Qui saigne vert, Ruisseau délirant Malgré la soif, A ton coeur entr'ouvert Qui pince le mien En se refermant, Criblé d' oiseaux De cire vineuse, Arbalète de paille, J' ai bu de ton néant Aux rives du soleil, Me voilà nèfle étourdie Oubliée par l' hiver, Bulle fidèle Fil cardé, Zébrure, If. 5 Avril 1976 ..................; ODE AU PIED Pied à terre Pied de biche Pied de grue Pied panné Pied beau.. Hommage au Pied, Merveilleux crouton De lumière rougie, J' ai le bruit de ses fanfares D' équinoxe Encadré sur mon lit.. Pied sauvage, Surprenante amanite Aux antennes gigognes, Gavé de taupes naines Et d' os de seiche.. A mon coeur éploré Je préfère entre tous, Le pied bleu Des Monts Cornus, Doux éventail En plume de chauve souris... ............. VIADUC Une arche de lumière Rapide Violente, Qui m' écroule Parmi les herbes.. Un chat étrange Aux pattes râpeuses S' éloigne lentement Au sommet du tunnel, Son regard vert Est resté en miettes Sous mes ongles.. 20 Avril 1976 ...............; VEILLE Veiller.... La nuit est riche D' orgues effacés Et d' obscures lueurs. Il vient, l' instant-cristal, L'instant-lumière Qui détruit la douleur Et les doutes Veiller... Car rien n' est laissé au hasard. .......... 20 Avril 1976

vendredi 6 février 2009

Trés beau texte sur l'apparition du sommeil par croukougnouche.

Voir Petites histoires sans importance.
Dans l'univers des songes. Cazals Christian
A l'heure du sommeil et des songes
le passeur me prend la main
brise le miroir
et mon corps étendu sur le fond de la barque
s'éloigne vers l'autre berge.
Thanatos et Hypnos
les deux frères jumeaux,
nus sur le sable
attendent l'arrivée des voyageurs
qu'ils doivent départager.
Les uns resteront sur terre.
Les autres disparaîtront dans l'immensité de la nuit.
Pour un repos éternel.
Mes yeux basculent et dans la blancheur laiteuse des pupilles
je pars vers l'inconnu.

mardi 3 février 2009

Texte de Jo Carret.

La concision et l' intensité du texte de Jo Carret notre contributeur de Rochefort du Gard me permettent de vous donner la copie de sa réponse au blog de la République des livres du Monde . Voir miscellanées du 31 January 2009, 5: PM. Le poète dans mon imaginaire a remplacé le moine, le religieux reclus. Lui, qui s'éloignait des bruits du monde pour nourrir sa foi des ténues correspondances dont parlait Baudelaire et que vivait Hugo. A force d'ascèse et de silence, il pouvait par ses prières relier les évidences fortes et les vents paraclets, éclairant ainsi les misérables êtres qui piétinent sur terre... ceux du moins qui acceptent leur fragilité. Joseph Carret.