Les portes du stade s'ouvrent sur les dunes, le sable chauffé à blanc, la poussière grise parsemée du rouge du sang frais, de larmes, et de chair lacérée, la voix brisée étire la gorge dans un gémissement étouffé, le cri de la foule enturbannée, foule mâle au visage bistre, un vautour le bec sanglant guette l'instant de la chute, souffrance des membres étirés, brisés, sang en flaques desséchées des premiers supplices. Les portes du stade sont largement ouvertes, le vent frappe les feuilles caduques, musique du sable haine des visages, le lointain du désert crève de chaud et de froid aux heures du jour et de la nuit. Les portes se referment. Un chant solitaire. Le corps étendu, demi-nu, parcouru d'ultimes soubresauts, l'ombre recouvre d'un voile sombre l'arène sanglante. Un frisson glacé parcourt le dos des jeunes femmes dans les gradins. Pétrifiées.
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Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
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