Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 3 mars 2011

IL Y A DES CORPS PEINTS AUX COULEURS RITUELLES.

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La plage est battue par les flots. Les guerriers s'agitent. Ils ont le visage giflé par le vent. Dans l'eau jusqu'à la ceinture, ils retiennent la pirogue battue par les vagues puissantes qui viennent du large, les nuages amoncelés chargent l'horizon d'une ligne sombre. Le front, le nez, les joues musculeuses sont peintes des couleurs rituelles du combat. Pour certains, les plus vieux, le front est tailladé, le nez percé à la narine droite. Un anneau de métal blanc lui donne la majesté qui en fait le chef de l'équipage.
Ils sont maintenant accroupis dans la barque qui prend le large et se dirige vers le Sud, en direction de l'île volcanique, qui détient le feu et la pierre rare, le bijou d'échange des noces et des cérémonies de passage de la vie terrestre à la vie spirituelle.
Celui qui commande les matelots
(il a la colonne vertébrale peinte en bleu)
est seul,
debout à l'avant de l'esquif.
D'une voix monocorde il chante des paroles de guerre et de luttes ancestrales.



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