Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

dimanche 13 mars 2011

L'ENFANT DE RUE. Photo Marck CAZALS

C'est au cours d'un voyage d'étude en Égypte  que le photographe Marck CAZALS a réalisé ce cliché d'un enfant de la rue égyptienne.
Nous vous donnons à lire un court extrait d'une étude de l'UNICEF sur la vie de ces enfants.
<< Le Caire, Egypte - Au milieu des foules tourbillonnantes des grandes villes égyptiennes, on remarque à peine les petites silhouettes des enfants qui ont élu domicile dans les rues. Adel, un jeune garçon au visage ouvert et intelligent est l'un d'entre eux. Il a quitté la maison à neuf ans pour échapper à une vie de misère et de violence.
« Mon père me battait tous les jours quand il revenait du travail, et pourtant je faisais tout à la maison, dit Adel, il revenait toujours de mauvaise humeur et il me frappait avec tout ce qui lui tombait sous la main. À la fin, je ne pouvais plus supporter tout ça. »
Mais la vie qu'il a découverte dans la rue n'était guère meilleure, admet Adel. Aujourd'hui, après quatre années d'une existence vulnérable de déraciné, il meurt d'envie de retourner à la maison. « Quand je vois les autres enfants qui vont à l'école, je voudrais être comme eux. Ici, dans la rue, je n'ai pas d'avenir » ajoute Adel en haussant les épaules d'un geste d'impuissance.
L'histoire d'Adel est celle du million de jeunes Égyptiens, selon les estimations, qui passent la plus grande partie ou la totalité de leur vie dans la rue. Cependant, selon Nadra Zaki, administratrice du programme Protection de l'enfant de l'UNICEF, leur situation désespérée suscite peu de sympathie chez le commun des Égyptiens.
« Beaucoup de gens ont tendance à considérer les enfants comme de simples petits délinquants qui méritent parfaitement la dure manière dont ils sont traités par la police et les autres autorités », dit Mme Zaki.
« Du coté positif, il existe aujourd'hui une prise de conscience claire du phénomène des enfants des rues, de ses causes et des ses caractéristiques. Maintenant, il nous faut réfléchir aux solutions, les solutions qui donneront aux garçons et aux filles des rues la protection dont ils ont tellement besoin. Et également des solutions qui leur éviteront de se retrouver à la rue.>>

La photo a été réalisée en 1990. Le texte est beaucoup plus récent. Mai la vie de ces enfants est toujours la même.

                                                    © Marck CAZALS 1990

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