Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

dimanche 5 juin 2011

DÉPART.

Rejetée... elle repart de l'île paradisiaque dans laquelle son ange désespéré erre sur les chemins de terre pour atteindre le sommet de la falaise.
Des chèvres aux flancs creux grimpent sur les murets de pierres sèches.
Un âne efflanqué tire un énorme fagot de bois sec.
Ses hanches se balancent.
La chaleur pénètre la peau qu'elle a bistrée et parfumée, un parfum de fleurs sauvages, un parfum que le vent emporte sur les hauteurs de l'île, un parfum de caresses prolongées sur le corps des amants étendus.
Elle attend sur le quai du port de Formentera.
Des larmes se répandent, ses joues rosissent. Sa gorge se noue. Un nom dans ses oreilles, un visage dans ses yeux tristes.
Bientôt la vieille navette qui rejoint le continent appareillera.


Attente à Formentera





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