La roche luisante ferme l’entrée de la grotte.
Poussée elle roule jusqu’au lac pourpre - luminosité des poissons aveugles -
Interrompt sa course sur le sable noir boursouflé de braises.
Le feu du ventre de la terre,
Le ventre maternel.
Cramoisi crépitant.
L’homme velu,
Les yeux percent l’ombre, le sombre, le noir absolu,
La voûte du pied s’imprime et laisse une forme plate, fumante,
Étrange énergie parcourant le rachis,
KUNDALINI
Lovée dans le profond.
L’homme velu s’accroupit
Les braises chauffent le sexe chaleur projetée vers le haut,
IL APPROCHE LA MAIN
PEUT-ÊTRE UNE CARESSE,
DOULEUR.
La peau se flétrit
Un geste instantané
Un cri
L’écho transmet la souffrance aux murailles humides de la grotte.
Le feu et son énergie puissante
Repousse l’intrus, le met en garde.
Dans le secret des failles,
Des gouffres profonds
Le feu du ciel
Pénètre
Fouaille la roche jusqu’à l’incandescence
Le mica renvoie le feu céleste
Une flamme sur du bois, branches anciennes charriées par le torrent,
Desséchées.
Le premier feu.
Les murs de la grotte apparaissent, lisses,
Vierges.
Il sent cette énergie qu’il croit venir de la terre, qu’il récupère dans une coupe d’argile. Qu’il entretient.
Il apprendra à maitriser, cette puissante source dans laquelle il s’abreuve.
Il va la créer.
La protéger.
La transmettre.
A la fin de ses jours il y pénètre.
C’est le départ vers l’immensité, la luminosité des astres. De ce contact va naître la réflexion.
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