Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

dimanche 26 juin 2011

LES ÉMIGRÉS

LES ÉMIGRÉS



Spectacle Théâtre du Chêne Noir - AVIGNON

Réalisation  Texte  PROSPER  DISS

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Ils viennent de contrées lointaines, traversent  Mers et Océans sur des embarcations de bois vermoulu, de planches disjointes, une voile mille fois rapiécée prend le vent par le travers, ils sont blottis au fond de ces barques, femmes, enfants, navigateurs incompétents à la barre de l'esquif.
Parfois ce sont d'antiques boudins de caoutchouc poreux, laissant passer l'air, marque Hutchinson, il faut les gonfler en permanence, les plus vigoureux des hommes s'épuisent dans ce travail titanesque du voyage de galère.
Sous le soleil, épuisés par les rafales de vent, " homme à la mer!! ", ils parviendront sur une côte inhospitalière, des uniformes les accueillent en guise de colliers de fleurs blanches, de corbeilles chargées de fruits succulents.
Un papier officiel les autorisant pour quelques jours à vivre dans les ruines proches de la plage.
Alors vient LA DÉBROUILLE.

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