Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

dimanche 7 mars 2010

D'amour et de mort.

voile lumineux
suaire argenté déployé sur l'âme du naufragé
myriade de planètes scintillantes.
notre regard se trouble.
les mains s'étreignent.
Très loin dans la brousse le rythme du djembé...
Nuit chaude de la saison sèche.
une lune pleine dessine la crête des vagues,
nos deux corps palpitent,
progressent sur le sable
le pas s'imprime
pénètre le sol minéral
brise le coquillage fragile.
Trés loin dans la brousse le rythme du djembé...
Souvenir du naufrage,
Joola en perdition sur la mer démontée,
la gîte du navire,
les cris,
panique,
soudain la nuit noire et mugissante,
le chant rauque des flots sur la coque retournée.
Très loin dans la brousse le rythme du djembé...
Plus grave... plus lent...
des chants .
On ne compte plus les victimes.
la plage est belle, la nuit, le jour,
au lever du soleil.
cette nuit est chaude.
nous suons l'amour....

1 commentaire:

croukougnouche a dit…

Je repense à notre remontée de Ziguinchor à Dakar sur ce Joola englouti depuis..
en pleine tempête de sable ,
poussière rouge qui fait crisser les dents et entassement humain et animal dans tout l'espace intérieur .. assez éprouvant .
Pas pu profiter des paysages traversés .
Bateau mythique déjà bien déglingué à l'époque ( 1993)