Exposition consacrée aux éditions Al Manar du vendredi 10 décembre 2010 au samedi 22 janvier 2011 au cipM Vernissage de l'exposition le vendredi 10 décembre 2010, à partir de 18h30 au cipM suivi d'une présentation des éditions par Alain Gorius et de lectures de Joël Leick, Siham Bouhlal, Vénus Khoury-Ghata et Tahar Bekri | ||||
Présentation : Nées au sein de la Galerie Al Manar, Casablanca, dirigée par Alain et Christine Gorius de 1994 à 2003, les éditions Al Manar sont en perpétuel devenir. Leur premier titre, Stellaires dans la nuit des rêves, poème d’Alain Gorius accompagné d’une gravure de Yamou, fixa une ligne éditoriale : les livres à venir relèveraient tous d’une collaboration entre auteurs et plasticiens du Nord et du Sud de la Méditerranée. Trois ans plus tard (1999), une première exposition de bibliophilie contemporaine, « Peinture et livres d’artistes », montrée d’abord à la Galerie nationale Bab Rouah, à Rabat, itinéra à Sète, Dreux, Rambouillet, Croissy-sur-Seine. En 2001, l’exposition « Maroc contemporain : peinture et livres d’artistes » rassembla dix artistes marocains et cent trente œuvres (peintures, sculptures, livres d’artistes) au Stapelhuis de Bruxelles (coproduction De Markten/Al Manar), sur 600 m2 et pendant cinq semaines. La même exposition, enrichie de livres et d’œuvres nouvelles, fut présentée, à l’invitation de l’Institut français de Tanger, au Salon International du Livre de Tanger, en janvier 2003, et en juillet 2003 à Essaouira. En février 2006 l’exposition « L’art et le livre », montée par la galerie Delacroix de Tanger, en parallèle au Salon International du Livre de Tanger, présenta, à côté de livres originaux réalisés par Picasso, Nicolas de Staël, Matisse, Giacometti... vingt-trois livres d’artistes et tirages de tête des éditions Al Manar. Ces expériences, multiples, toujours enrichissantes, firent évoluer Al Manar, dont le champ littéraire s’affirma, avec le temps, plus largement méditerranéen. Aujourd’hui les éditions Al Manar éditent des livres qui sont autant d’espaces de rencontre entre écrivains (souvent francophones) et artistes-peintres originaires de tous les bords de la Méditerranée. in le ' ' ' Cahier du Refuge ' ' ' 195, décembre 2010 Extraits :Siham Bouhlal Je cherche ces chemins Sibyllins Allant de ton coeur À mon coeur Je les emprunte Scie en mai Dans le ventre Des glaciers J’avance Comme un soleil Noir Une frondaison De poème Sur les flancs Des séracs J’avance Sans me retourner N’écoutant Que le seul rêve De ta voix Qui me mènera Dans les profondeurs De l’étroitesse D’une main habile Jusqu’à cet Autre qui T’attend de moi [...] Vénus Khoury-Ghata Le soleil s’interposait entre nous à la moindre querelle On s’empoignait pour une parcelle d’ombre Un caillou à deux faces Une plume d’oiseau mohican Le frère jurait sur l’honneur de la famille ne s’être jamais dévêtu devant un ruisseau Ni marché sur le pied d’une abeille La mère tenait son rang parmi les marmites respectées Notre garde manger regorgeait de bavardages copieux Nous étions opulents nécessiteux Tristes facétieux Parcimonieux et grands seigneurs [...] Tahar Bekri I Je ramandais tes rêves Rongés par l’usure Jours sans voiles départs immobiles Les mâts confondus avec les rames Le long des rivages sauvages L’un tombe l’autre se relève Par les soirs où s’évade la vague Légère et lourde de tant de remous Cette chanson qui se consume Emportant le souvenir Feu et flamme contre l’oubli Diras-tu au soleil de ne pas se coucher À l’horizon des habitudes Plus la nuit est longue Plus le réveil manque d’éveil in ' ' ' le Cahier du Refuge ' ' ' 195 |
Blog concernant notre vie littéraire, poétique, cinématographique. Tout ce qui touche à l'art, à l'expression artistique sous toutes ses formes. Tous les moyens d'expression sont reconnus dans ce blog. EXCLURE FORMELLEMENT LA VULGARITÉ ET LA GROSSIÈRETÉ.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
vendredi 10 décembre 2010
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