Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 11 février 2011

Le labyrinthe

Les murs de roche et de sable rouge intimement unis en un ciment parsemé de quartz
s'élèvent et masquent le rayonnement lumineux du soleil
par endroit des éboulis bloquent le cheminement
il faut alors s'infiltrer entre deux roches
fouler du pied la poussière des années de combat
il y a certainement du sang répandu

SEC

infiltré

soudain les murs s'élargissent
un mur délabré ferme le passage
il semble qu'un gémissement vient du sol
de la terrasse parsemée d'ouvertures
formes carrées, entrées de plusieurs puits sombres, alignement militaire,
ouverture des culs de basse fosse,
le couchant saigne,
nous deux nous arrêtons
les regards se croisent
les yeux se mouillent,
les mains s'étreignent.

La pensée troublée
ressort
se libère de l'emprise du sol
nous nous dirigeons vers le grand portail
largement ouvert sur l'étendue du désert.

Le vent devient froid.

Une derrière roche à franchir.

La forteresse en ruine aux murs couverts de graffitis.

Refuge de militaires portugais,
                              espagnols,
                              français.

Temps de combats acharnés.
Murs criblés d'impacts
Vieux bois des portes fendues par l'arme blanche.



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