La robe est de lin usagé. le soir il quitte l'ashram et marche, une vigueur qui paraît étrange au simple promeneur, une vigueur du mollet et les pieds dénudés foulant la roche du sentier.
Il gravit la colline, les buissons odorants stimulent ses narines, le vent musqué frappe son visage, il pense à l'offrande de santal qu'il va déposer sur le petit autel, au sommet des rochers.
Et puis là-haut il va plonger son regard dans cette flamme solaire,
il va caresser les couleurs d'une pupille humide,
il pense
ce spectacle offert souvent et qui enchante mon cœur,
c'est cet autre,
cette part de moi,
creuse,
profonde,
dans laquelle je pénètre,
des chants étranges s'échappent,
les corps vivent à l'unisson.
*
Il reste ainsi en contemplation.
Son corps vibre.
Une torpeur délicate l'emporte jusqu'au matin.
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