Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 1 septembre 2011

Plage des Pêcheurs . Mirflet Sahara Occidental

Les barques bleues


Elles s'endorment sur la plage paresseusement étendues.



Dix heures du matin, retour de la haute mer, le fond de la barque est recouvert d'un filet parfois déchiré par le poids excessif d'une pêche miraculeuse. Les sardines sont encore vivaces. On les voit sauter ainsi que les bonites et parfois de longs poissons argentés.
Les pêcheurs sautent sur la plage et tirent la barque sur le sable. Les femmes déchargent la cargaison frétillante et commencent à nettoyer les prises engluées de sable et de coquillages parasites. On prépare le feu de fagots sur lequel les sardines vont griller en dégageant une odeur qui pénètre les narines et envahit le cerveau.
Le repas terminé une douce torpeur s'empare des corps. Les hommes s'étendent sur le sable et le visage recouvert d'un fin tissu de soie s'endorment et repose leur corps épuisé par la navigation nocturne.

©boucherif

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