Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

samedi 17 septembre 2011

LE FARDEAU.

LE FARDEAU



Des femmes au visage emplumé

Visage peint

Les yeux chargés de Khôl

Hissent le fardeau et font ployer mes épaules

Chétives

Craquement des os supportant mon crâne

Le cou se vrille

Et jusqu’au sexe un frisson douloureux.


Le campement, en plein désert, est peuplé de femmes


Le visage recouvert d’un tissu de coton fin, blanc ou noir,

La chevelure enveloppée,

Les doigts qui me chargent et parfois glissent sur mon corps,

Éveillant une jouissance repue,

Sont tatoués de henné bleu.

Habiles dans le geste


Un grondement lointain.

Le nuage apparaît, blanc et vaporeux,

Va nous envelopper et peut-être nous ensevelir et dessécher nos lèvres.


Transporter le fardeau près de l’immense fromager.
Les femmes se rassemblent.
S’étendent les coryphées noires
En majesté murmurent sous la lune.
La lune est pleine.
Dans le froid de la nuit chante le grillon.

*




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