Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mardi 11 mai 2010

Retour à Gorée. 10 Mai Journée commémorative de l'abolition de l'esclavage






Respirer Gorée

Respirer Gorée.
La barque accoste, des voix, des cris, des chocs sur le quai de pierres disjointes,
peu de rires,
 sous le soleil et la chaleur, les bougainvilliers,
les maisons de stars là-bas dans le lointain brumeux.
Respirer Gorée...
et prier, pleurer sur le perron de la maison des esclaves,
écouter le gémissement dans l'enfilade des lieux,
les femmes les enfants les hommes,
loin de la brousse,
loin des pirogues,
des cases de boue et de paille.

Attente pour chacun en partance.

Maintenant le parcours obligé des hommes de progrès.
Le spectacle le souvenir en ticket payant.
Prier auprès du grand arbre la cendre sous la langue.
Dans un angle du mur courber la nuque et fermer les yeux.

Alors les caravelles se détachent et emportent leur cargaison de vies pour un voyage sans retour.

                             christian  CAZALS

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