L'Exil
au commencement ce fut le lent voyage du corps de l'enfant
la case familiale résonnait de cris
de souffrance de joie
de femmes en boubou chantant le nouveau né.
Puis ce fut la croissance
la progression sur le dos de la mère.
les promenades aux pieds nus sur une latérite desséchée.
Les longues années d'école.
Les chants appris au coeur des forêts.
Le rythme du djembé, celui du balafon et les larmes de la Kora.
les oiseaux s'envolaient vers le Nord,
les serpents muaient et déposaient leur ancienne peau aux confins du marigot.
En visite prés de l'Arbre Sacré
Les mères le touchent
et frottent leurs visages.
Lent accouplement avec l'origine de la Terre.
Les enfants grandissent .
Le chant d'ablaye Cissoko sur la plage.
Le soleil se couche
et le groupe de garçons et de filles doit se protéger du vent.
Proues tendues vers l'horizon,
la haute mer insondable,
les pirogues sont alignées sur le sable,
l'équipage réuni autour d'un feu,
-poissons grillés-.
Il attend la nuit tombée
la chute du soleil et la montée de la lune.
Alors il poussera l'esquif couvert de peinturlures,
tout muscle bandé,
et le chant de l'aventure dans les puissantes gorges.
Émerveillement sur la plage
des hommes en devenir,
désir de naviguer,
de fuir le pays difficile, de mettre le cap sur les îles espagnoles,
et d'aborder le continent Européen.
Chacun y trouvera son boulot.
Le départ
la nuit tombée,
un voile étoilé,
la lune est très basse.
La barre est franchie,
les corps sont trempés et déjà tremblent de froid.
Jusqu'au premier naufrage
les hommes chanteront en murmure
regards tendus vers une terre d'accueil.
Ils combattront les vagues démontées
lutteront plusieurs fois.
Ibrahim, Mustapha, Mamadou mettront à flot la pirogue chavirée.
Certains disparaîtront...
Une nuit de pleine lune ils seront recueillis.
au commencement ce fut le lent voyage du corps de l'enfant
la case familiale résonnait de cris
de souffrance de joie
de femmes en boubou chantant le nouveau né.
Puis ce fut la croissance
la progression sur le dos de la mère.
les promenades aux pieds nus sur une latérite desséchée.
Les longues années d'école.
Les chants appris au coeur des forêts.
Le rythme du djembé, celui du balafon et les larmes de la Kora.
les oiseaux s'envolaient vers le Nord,
les serpents muaient et déposaient leur ancienne peau aux confins du marigot.
En visite prés de l'Arbre Sacré
Les mères le touchent
et frottent leurs visages.
Lent accouplement avec l'origine de la Terre.
Les enfants grandissent .
Le chant d'ablaye Cissoko sur la plage.
Le soleil se couche
et le groupe de garçons et de filles doit se protéger du vent.
Proues tendues vers l'horizon,
la haute mer insondable,
les pirogues sont alignées sur le sable,
l'équipage réuni autour d'un feu,
-poissons grillés-.
Il attend la nuit tombée
la chute du soleil et la montée de la lune.
Alors il poussera l'esquif couvert de peinturlures,
tout muscle bandé,
et le chant de l'aventure dans les puissantes gorges.
Émerveillement sur la plage
des hommes en devenir,
désir de naviguer,
de fuir le pays difficile, de mettre le cap sur les îles espagnoles,
et d'aborder le continent Européen.
Chacun y trouvera son boulot.
Le départ
la nuit tombée,
un voile étoilé,
la lune est très basse.
La barre est franchie,
les corps sont trempés et déjà tremblent de froid.
Jusqu'au premier naufrage
les hommes chanteront en murmure
regards tendus vers une terre d'accueil.
Ils combattront les vagues démontées
lutteront plusieurs fois.
Ibrahim, Mustapha, Mamadou mettront à flot la pirogue chavirée.
Certains disparaîtront...
Une nuit de pleine lune ils seront recueillis.
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