L'étrave creuse un sillon noirâtre dans la vase.
Silencieux le cours de la rivière.
Sombre la ramée et le souffle du vent du Nord agite le feuillage
Argenté
ruisselant d'une rosée odorante.
Au petit matin, il se tient prêt à repousser l'esquif dans le courant du fleuve, geste éternel, chaque jour accompli.
Le visage est sombre.
Taillé à la serpe.
Souche rabougrie née de l'accouplement d'un corps puissant et d'une pensée immatérielle.
Le passeur. Geste lent et solennel accompagne les défunts.
1 commentaire:
traverser les ondes
flotter sur les remous de la vie
Le passeur éternel et sans âge ,
puisse-t-il accoster aux rives lumineuses..
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