Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 2 juillet 2010

La route des Chevriers

La route des chevriers



Les sentiers de pierres broyées

Vestiges des cataclysmes

Eruptions millénaires

Cloisonnés de murets de pierres sèches.

La marche circulaire

Les plongées dans l’eau turquoise

A la nuit tombée les étreintes au sommet de la falaise.

Les mains prennent le chemin doux et musical

Des creux, des sphères, des replis soyeux,

Des ouvertures

Et des chœurs angéliques.

Jusqu’au cœur des narines frémissantes

Les effluves de musc et d’ambre,

De chèvrefeuille sur la blancheur immaculée

D’un ventre,

La caresse d’une flute dans l’oreille attentive aux gémissements.

Des larmes.

La route des chevriers passe en lacets au plus haut de l’île, plonge dans les ravins envahis de

broussaille.

La route des chevriers



Sans limites.





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