Blog concernant notre vie littéraire, poétique, cinématographique. Tout ce qui touche à l'art, à l'expression artistique sous toutes ses formes. Tous les moyens d'expression sont reconnus dans ce blog. EXCLURE FORMELLEMENT LA VULGARITÉ ET LA GROSSIÈRETÉ.
Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
mardi 27 juillet 2010
Parcours . Scène 4. Les ruines du village marin.
Nous quittons l'immense rade encombrée d'une multitude d'épaves de navires de guerre dressant leurs canons réduits au silence vers les étoiles pâlissantes, les mâts oxydés, les filins tendus, les coques plantées à la verticale dans la vase encombrée de déchets de toute sorte, témoignent de l'âpreté des combats et du sabordage de la flotte royale.
Peu à peu l'espace s'élargit. J'aperçois les hautes vagues écumantes, suis étendu, articulations douloureuses, à l'arrière du puissant cigare noir dressant son étrave au dessus des rouleaux qui vont se briser plus loin sur les digues des bassins de radoub.
Mon regard est figé. Je suis hypnotisé par le pilote, cette magnifique créature qui depuis le début de notre rencontre prend soin de ma personne. C'est elle le pilote. Immobile, cap à l'ouest, sa chevelure rousse est une mandorle de lumière. Elle prend plaisir à pousser le moteur au maximum de sa puissance.
Elle fait se dresser la proue, symbole phallique évident, les gifles de la coque métallique sur les rouleaux venus du large s'abattent sur la chair écumante de l'océan.
Plusieurs miles marins sont franchis. Soleil voilé, bruine inondant le visage et le corps. Lutte sauvage de la mer et de l'homme.
Je sens mon corps s'éloigner, tout se brouille en moi, je pénètre dans le monde des rêves.
Dans le lointain une corne de brume signale la présence de rochers en surface, il faut louvoyer dans un passage étroit et nous pénétrons dans une nasse, vers une île plate et déserte.
Quelques ruines font office d'habitation.
Une tour domine. Le soir quand les oiseaux de mer reviennent du large et crient en ricanant sur les rochers, un léger panache de fumée s'échappe du sommet.
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2 commentaires:
l'île qui flotte au large
Esquif de tous les possibles
En dérive vers l'autre côté des mers
Où voguer
Divaguer
S'évader
S'évaporer
Je flotte et je dérive. Peut-être un jour s'évaporer. Mais tes messages sont agréables à recevoir...
C.C
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