Pousser les portes, pousser des portes, une porte est fermée, il faut la pousser, et parfois cogner, d'abord des petits coups discrets, puis avec le poing, et les pieds, elle reste obstinément fermée.
Fermée à double tour comme certains visages, certains corps. Le baiser est impossible, la caresse froide sans vie. Un silence, vertigineux, le silence de la mort. Obéir à la demande d'une muse, une, dangereuse, car il faut lui dire ce qui fait le pas lent et mesuré vers elle, pousser à nouveau la porte qui cède enfin, au petit matin, lumière dans l'entrebâillement, des bribes de phrases et de mots.
J'ai poussé cette porte, un petit grincement, du froid a frappé mon visage, une lumière pâle, des voix, un chant mélancolique, un oiseau blanc, jeune palombe prisonnière s'est envolée agitant des ailes cendrées. Une parade nuptiale.
Et cette main surgissant de l'espace lumineux. Une main tendue. La prendre, la toucher, la réchauffer, puis la baiser longuement. Lentement je disparus dans l'ouverture lumineuse.
Se retrouver étendus sur une couche blanche d'un tissu d'orient bordé de soie cramoisie.
Plonger dans le songe royal des amants.
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