Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

lundi 1 novembre 2010

L'Otage.

Les fissures sur les briques de terre me renvoient aux rides qu'avaient au coin des yeux les hommes du désert et des hauts plateaux... les guerriers vêtus de bleu se découpant au sommet des dunes.

Fatigue. Marche silencieuse sous la lune. Une lune pleine. Lumineuse. De chants des espaces. Marche rituelle le sable glisse sous le pied . Le froid, gifle sur le visage, larmes de sel. Marche guerrière au creux du défilement de l'oued. La nuit enveloppe de soie fraîche.
Les heures de la nuit, celles des amants, des chiens qui hurlent à la mort dans le lointain.
Puis la prière au petit matin.

Les ablutions.

Une femme en gésine cachée par le flanc du dromadaire.
Le seul.
étendu et silencieux.

Les étoiles pâlissent, la bouche est sèche,
le regard se perd dans l'immensité du ciel en respiration.

Beauté des heures nocturnes
Les visages se croisent
Les mains se nouent...
et les corps...

Nous longeons le muret sur lequel veille une chèvre extatique.

Le veilleur se dresse au sommet du mirador de terre et de bois entrelacés.

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