ÉBOULIS
CORNICHE EFFONDRÉE
Fissure, la main pénètre la chair grumeleuse d'une latérite antique.
Ma peau criblée de flèches solaires fichées au cœur des zones sensibles
les muscles en soubresauts douloureux
la marche échauffe les trajets veineux
l'encolure épuisée par l'effort frémit
le parfum de la compagne de la nuit l'enveloppe
c'est le couchant
sa chevelure flamboie et cache le visage en jouissance.
LA DOUCEUR
du chant d'amour
résonne dans l'ombre
de la cellule sombre
aux murs crevassés.
Les luttes tribales
étaient sanglantes aux confins de cette zone africaine,
lieu frontalier encombré de carcasses d'engins de mort,
par endroit de cadavres,
de plantes aux larges feuilles épineuses. Un lait s'écoule à la succion,
au coup de machette sur le pied, une fleur s'épanouit seul décor végétal,
la chair est soyeuse, elle respire entre les pierres,
quand on la mord
la suce
la lèche,
ça transpire le camp militaire des cachots
des odeurs multiples
UN PARFUM D'ÉTREINTE.
Nuit de gel et de silence au désert,
la sentinelle hurle et le voile lumineux se déchire,
lune pensive,
caressante,
1 commentaire:
J'aime les forteresses en ruine... ouvert aux fantasmes de l'imagination, de l'histoire enfuie sous le sable, des romans d'amour envolés....
Un petit coucou de Lausanne.
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