Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

jeudi 7 avril 2011

Aimé Césaire. Ma bouche sera la bouche des malheureux qui n'ont pas de bouche pour dire leur souffrance

Respirer Gorée.

Respirer Gorée. La barque accoste, des voix, des cris, des chocs sur le quai de pierres disjointes – peu de rires – même sous le soleil et la chaleur, malgré les fleurs, les maisons de stars là-bas dans le lointain brumeux. Respirer Gorée… et prier, pleurer sur le perron de la maison des esclaves, écouter le gémissement dans l’enfilade des lieux, les femmes les enfants les hommes, loin de la brousse, loin des pirogues et des cases de boue et de paille.
Attente pour chacun en partance.
Et maintenant le parcours obligé des hommes de progrès. Le spectacle le souvenir en ticket payant.
Prier auprès du grand arbre la cendre sous la langue.
Dans un angle de mur courber la nuque et fermer les yeux. Alors les caravelles se détachent et emportent leur cargaison de vies pour un voyage sans retour. 
© HEURES AFRICAINES ( L'Harmattan )


""""   J'habite un long silence "


Aucun commentaire: