Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

vendredi 13 novembre 2009

Lu dans Poézibao. Florence Trocmé

En préambule à la publication d’un compte rendu de la rencontre organisée hier soir à l’auditorium du Petit Palais, à Paris, autour de Michel Butor. À travers les pages à travers les alphabets Les encres et les phrases les cartes et les images À travers les histoires à travers les cris Les explications et les interrogations les sous-entendus et les ironies À travers les voyages à travers les songes les points et les blancs les prémonitions et les nostalgies Révéler fixer le silence et le paradis. À travers la chevelure à travers la salive Le souffle et le sang les lèvres et les articulations À travers la peau à travers le sommeil Les doigts et les yeux les plaintes et les caresses À travers l’effort à travers la palpitation La souffrance et la fraîcheur la tendresse et la buée Révéler fixer l’angoisse et le délice. Prince de l’instant alchimiste d’ombre À travers le noir à travers les os Refus et fureurs douceurs et regards Fixer libérer la mort et l’éveil. Michel Butor, « ballade du photographe », Envois, Œuvres complète. IV, Editions de la Différence, p. 892-895, cité in Michel Butor, rencontre avec Roger-Michel Allemand, Argol, 2009, p. 184 • Le plus grand critique, le plus inventeur, est le plus modeste. Lorsque nous le lisons, il nous donne immédiatement envie de revenir au texte même. Et le voici ce livre poussiéreux, enfin sorti de son rayon : quel génie, quel éclat, quelle nouveauté ! Comment avons-nous pu être aveugles à ce point, comment ce critique lui-même a-t-il pu être aveugle à ce point, car il y avait tant de choses à dire ! Nous l’en oublions presque. Cette mise en branle de notre propre imagination critique à sa suite prouve qu’il a su réorganiser tout le halo, s’installer comme fenêtre illuminante autour du noyau des textes, les reprendre en leur totalité comme composants d’un nouveau foyer. L’œuvre neuve est un germe qui croît dans le terrain de la lecture ; la critique est comme sa floraison. Ici et là immenses arbres poussant à chaque saison tant de nouvelles branches sur le tissu des bois. Michel Butor, « la critique et l’invention », Répertoire III, Œuvres complètes, II, p. 727, cité Michel Butor, rencontre avec Roger-Michel Allemand, Argol, 2009, p. 194 Michel Butor a également participé à l'écriture d'un ouvrage sur le martyr des sept moines assassinés.

Les Sept Dormants, récit commun aux chrétiens et à l'islam.

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