Jeudi 27 Mai 2010. Grève des trains.
De las Casas paumé dans une ville du Sud. Quelques heures à tirer avant le départ hypothétique d'un tortillard devant desservir une dizaine de lieux avant de retrouver la Drôme du Sud, encore provençale, mais presque lyonnaise.
Une p'tite pièce!!
Certainement poète famélique. Cling! M'ci.
Question sur le lieux.
C'est le jardin des poètes.
J'y cours.Trois heures à tirer.
S'asseoir sur un banc. Écouter le chant des oiseaux, une guitare dans un fourré, un grand éclat de rire, il résonne encore dans la tête du voyageur.
Un vent léger courbe les branches.
Un jeune enfant noir passe sur un vélo de fortune.
Pas très loin de Bob Wilson dans ce jardin. Le mouvement est lent.
Poésie d'un rythme de danse lent.
Sur un banc, solitaire, un aveugle, âge incertain, avec l'extrémité de sa canne repousse un cailloux, du regard il suit l'envol d'un oiseau au plumage gris.
Le temps passe vite, le regard de De las Casas s'agite en tourbillons. Vous avez l'heure. Dix huit heures réponds l'aveugle. Il faut y aller, étrange personnage qui fait les demandes et les réponses.
Le train partira en retard. De las Casas est épuisé. Une petite sauterelle bondit dans le couloir. Ma voisine sourit.
Ce fut un jour de grève poétique.
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Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.
... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.
Désert. Le Clézio.
1 commentaire:
Les trains font parfois bien les choses..
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