A l'issue d'une soirée vénitienne, Luigi Castiglione est décédé à son domicile de Padoue.
Le roi de la machine - outil venait d'assister au dernier bal masqué du Carnaval dans les salons du Palais Moretti.
Ces quelques lignes d'un journal Romain sont reprises dans la presse locale.
Les radios et les chaînes T.V reprennent la nouvelle et l'étoffent en parlant du couple Fausta / Luigi.
La nuit précédente est encore chevillée au coeur de Fausta. La beauté de la serre, les savantes caresses du comte, les paroles murmurées, ses soupirs, ses moments de jouissance entrouvrant les portes du paradis, le chant d'une harpe dans les bosquets du grand parc du palais Moretti... et maintenant la chambre mortuaire, silencieuse. Seules les paroles du prêtre et du personnel de maison parviennent étouffées aux oreilles de Fausta.
Eros et Thanatos, dualité mythologique toujours présente à l'esprit de cette belle femme pulpeuse.
Aujourd'hui tout est en pleine lumière. Luigi, gisant, le prêtre, la petite assemblée versant quelques larmes et soudain le téléphone.
Un valet prononce aux oreilles de Fausta ces quelques mots: Le comte. Elle se saisit du combiné et ne peut que soupirer doucement en versant quelques larmes. Elle même interrompt la communication.
A la minuit quelques personnes entrent, viennent s'incliner devant la dépouille de Luigi, et prennent place sur les sièges disposés autour de la couche. Fermant les yeux certains entrent en méditation, d'autres marmonnent des patenôtres inintelligibles. Fausta, effrayée par tant d'hypocrisie se retire en silence et va s'étendre dans son petit boudoir tout de rouge tendu.
Ce boudoir dans lequel elle aime s'étendre, les jours d'angoisse et de nostalgie. Une couche lui permet de s'étendre lorsqu'elle reçoit ses ami(e)s.
Maintenant, le vieil homme qui partage sa vie s'efface et lui laisse une totale liberté.
Elle sait que c'est son voeux le plus cher. La nuit... Les heures qui s'égrènent la plongent dans le sommeil. La grande maison est calme. Parfois des pas résonnent dans le couloir et la porte de la chambre mortuaire grince légèrement.
4 commentaires:
oh!là!là!
quelle plume prolixe!!
Je sens que je prends du retard!!
Mais en cueillant les cerises , l' inspiration commence à mijoter...
La suite de ces tragiques évenements
me vient peu à peu ..
un peu de patience...
Le temps de faire cuire mon chutney de cerises et autres tâches champêtres , et la littérature reprendra le dessus!!
Et pourtant c'est difficile pour moi. Mais je tiens bon . Merci encore à toi qui m'aide à stimuler mon cerveau et d'aprés la faculté mon foie irait mieux!!! Il ne manque plus que Monsieur Purgon!
Vive Molière.
Un secret : les cendres de Luigi seront dispersées au large de l'île de Lampedusa. Cuisine bien.
Je vais esayer d'aller voir l'expo de Vincent Mardi ou Mercredi . Salut!!!
vincent est sur Paris pour les obsèques de l' un de ses neveux , il ne rentrera probablement que Mardi soir , aussi , pour la visite de son expo , Mercredi serait mieux , c' est ouvert aux heures de l' administration , de 14h à 17h, si la porte est fermée , sonner .
mais , mets un mail à vincent , autant , vous pourriez vous retrouver là-bas ,
en tout cas , bravo pour le narrateur!!
ah! , j' ai oublié de te demander :
Pourquoi Luigi Castiglione ?
Vu que Fausta s' appelle Beresini?
A mon avis elle a gardé l' usage de son nom de jeune fille pour des raisons familiales , j' ai ma petite idée là-dessus , mais peut-être ,toi même , y as-tu mis une intention particulière??
A suivre ...fichtre!! quel imbroglio.;
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