C'est le souvenir de l'enfant qui pétrit le sol argileux.
Aux premiers jours du printemps il gratte la terre, en fait un petit amas qu'il débarrasse des écorces de bois , des graviers, des feuilles d'arbre déjà en voie de décomposition. De cette terre grasse qu'il mouille abondamment il fait une sphère bosselée, un étrange pain d'argile qu'il joint à cette sphère, et des bras "qu'il nomme ainsi dans sa pensée".
Deux minuscules graviers en font des yeux, une écorce le nez, une fente tracée avec le doigt la bouche. Il y a même une expression dans ce travail qu'il réalise avec passion et ténacité.
"Traverses.
La musique toute semblable à la vie, est une construction mélodieuse,
une durée enchantée,
une très éphémère aventure,
une brève rencontre
qui s'isole entre commencement et fin
dans l'immensité du non-être.
On peut distinguer à cet égard un silence antécédent
et un silence conséquent
qui sont l'un à l'autre comme l'alpha et l'oméga.
Le silence -avant et le silence après,
ils ne sont pas plus symétriques entre eux que le commencement et la fin,
la naissance et la mort ne sont symétriques
dans un temps irréversible.
Vladimir Jankélévitch ( La Musique et l'Ineffable 1961)"
L'écriture est une musique qui berce nos pensées, modifie nos actes, nous met en prières,
cette écriture chez Pierre Daboval c'est le dessin, le portrait et l'autoportrait.
Nous vous présentons certaines de ses oeuvres et vous pouvez prendre connaissance des nombreux sites parlant de Pierre DABOVAL.
2 commentaires:
on ne voit pas où se passait cette exposition?
belle évocation et merci pour la référence à Jankélévitch si juste...
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