Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

samedi 19 décembre 2009

Raminagrobisou. (suite )

Coeur solitaire.
Née dans les ajoncs
toutes griffes dehors,sous le ventre d'une mère étonnée de sa progéniture
qu'elle lécha parcimonieusement.
Le poil sec,
noir luisant débarrassé de sa gangue humide,
Coeur se roula dans le sable des berges.
La robine était pleine,
le courant rapide,
elle ne vit pas le danger
et plongea dans l'élément trouble d'eau terreuse.
Effrayée
un long miaulement sortit de sa gorge,
faisant fuir le pinson caché dans les genêts.
Une belle esseulée,
en promenade nocturne,
se pencha,l'attrapa sous les pattes, glissa, et prit un bain involontaire.
Alors elle remonta sur le sec,
Et dans un galop sous la lune vint abriter et sécher son corps qu'elle avait souple.
Coeur fut adoptée.
Nourrie tous les jours,
et grandit dans l'harmonie pour devenir un magnifique félin aux yeux verts.
La belle évolua en minette adorable
jusqu'au jour ou la maison fut investie.
Un matou, un tigré, enfant trouvé dans les buissons,
Un boiteux à la patte tordue.
Coeur s'en est allée dans la nature.
Elle vit dehors et reviens par temps de pluie,
quand la faim la tenaille ,
Ou qu'il gèle.
Elle a des yeux furibonds,
elle grogne,
souffle
dors prés de la cheminée,
et puis repart,
dans la campagne proche.
C'est un morceau de la vie de Coeur Solitaire.

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