Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mardi 1 décembre 2009

Hôtel The Elegant

Longues avenues de Windhoeck. Fausta dans un somptueux taxi. Un ami de Ben a prêté pour quelques heures ce carrosse des temps modernes. Étaler sa richesse. Fausta repose sur le siège arrière le corps étendu, les jambes largement relâchées. La visite du bar à bière lui permet de laisser aller son corps voluptueusement étendu sur les sièges de velours. Une légère sensation de vertige dans les virages, les ralentissements. Pourtant le chauffeur est un spécialiste mais l'emprise de l'alcool tellement forte que le corps fragile de Fausta réagit à la moindre agression. L'hôtel The Elegant est le havre de paix choisi par Ben. Il sait que le repos de la belle se fera en toute quiétude et que la table sera bonne. L'installation dans la chambre donnant sur le parc se fait avec forces courbettes et salamalecs. Un plongeon dans la piscine, une toilette soignée et minutieuse redonne vie à la belle danseuse sortie du sable du désert. Repas léger,"écologique" selon le maître d'hôtel, léger pour la nuit. Fausta s'étend sous une moustiquaire et s'endort en écoutant le roucoulement des oiseaux de la nuit africaine.Il fait encore sombre quand un petit tapotement éveille notre voyageuse qui dans quelques heures s'envole pour Munich . Le sac de voyage est vite bouclé et Fausta en le considérant pense qu'il ne lui reste pas grand chose. Une grande maison en Italie. Il faudra s'en débarrasser et s'éloigner de ce monde frivole des palais vénitiens, des fêtes somptuaires, des valets masqués et des éphèbes musiciens. Un petit déjeuner et c'est le départ. La route de l'aéroport est encore déserte et le trajet se fait sans encombres. Le parking désert et Ben pénètre dans l'immense hall principal. Enregistrement des billets, on se croise avec un groupe de touristes éméchés porteurs d'armes et d'appareils photos. On annonce l'arrivée d'un vol. Police de l'air. Papiers . Rien à déclarer. Sourire appuyé devant une aussi belle femme. Ben propose un café avant le départ à l'étage...il y a un restaurant. Le couple s'engage sur L'escalator. Quelques personnes descendent par l'escalier situé à gauche. Fausta encore dans un demi sommeil regarde vers le haut. Un couple descend . Le comte Gianfranco, une main sur l'épaule d'une sculpturale black. Regards . L'homme, le visage basané embrasse la femme. Les yeux de Fausta sont toujours fixés vers le haut. Sa main prend le diamant suspendu à son cou et le porte à ses lèvres.

1 commentaire:

croukougnouche a dit…

Fausta prend son envol....