Ils étaient les hommes et les femmes du sable, du vent, de la lumière, de la nuit.


... en tête de la caravane, il y avait les hommes, enveloppés dans leurs manteaux de laine, leurs visages masqués par un voile bleu. Avec eux marchaient deux ou trois dromadaires, puis les chèvres et les moutons harcelés par les jeunes garçons. Les femmes fermaient la marche.


Désert. Le Clézio.

mardi 18 août 2009

La Rencontre. Vénus du matin et The moon.

Le chant du crapaud buffle avant l’orage Le visiteur se tient immobile. Les premières lueurs du jour donnent un relief saisissant au mobilier contemporain du lieu qui n’est plus maintenant une simple chambre d’hôtel. La présence féminine apporte le mystère. Un lieu religieux, sacrificiel, un corps nu dans un cocon de soie mousseline. Offrande de la courbe des hanches, Ondulation légère douce et régulière de Fausta, étendue. Le visiteur se tient immobile. chant d’un crapaud buffle, tapi sur la berge du marigot, ponctuant le silence à intervalles réguliers. Gianfranco, le regard intense, observe la couche immaculée. Des yeux de braise, Des yeux d’aventuriers siciliens. Il s’avance et sa respiration est presque imperceptible. Profonde. Ce qui le calme, lui donne l’assurance du sculpteur face au bloc de marbre. Il est maintenant proche de la couche parfumée. Une goutte de musc a suffit. Agenouillé Il enveloppe le pied ses doigts parcourent la cheville, Suivent le trajet des fines veines bleues, S’abandonnent dans la tiédeur de la voûte cambrée, Sur les orteils. Un léger tressaillement de Fausta L’interrompt. Son regard se perd dans le ciel de lit… Il écoute la musique roucoulée de l’oiseau du matin. Un pélican venu de la Namibie toute proche. Le dernier astre, Vénus du matin, perd son intensité lumineuse. Fausta gémit, il semble que ses paupières s’entrouvrent.

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